Les Haïtiens empêchés de s’approvisionner en produits pétroliers sur le territoire dominicain

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Ouanaminthe, le 19 février 2019.- Des Haïtiens venus du grand nord (Nord, Nord’Est et Nord’Ouest) se convergent, au cours de ces derniers jours, vers la ville de Dajabón (République Dominicaine) pour s’approvisionner en produits pétroliers.

Des soldats dominicains à la frontière haitiano-dominicaine (archives)

Depuis le début de la « crise de l’essence », conséquence directe des protestations visant à réclamer des meilleures conditions de vie, le gallon de gazoline se vend à mille gourdes chez certains petits détaillants et 800 à 900 gourdes chez d’autres. En dépit de cette hausse du prix de l’essence, ce produit se fait de plus en plus rare sur le marché local.

Pour pallier ce problème, les Haïtiens travaillant au sein de plusieurs institutions des départements susmentionnés n’ont d’autres choix que de se rendre en territoire dominicain pour se procurer de ces produits.

Nos compatriotes achètent ces produits susmentionnés dans des conditions difficiles et inappropriées, car ils font l’objet de convoitise des soldats et malfrats dominicains. Ce qui les pousse à utiliser toute sorte d’astuces pour ne pas perdre le produit sur le chemin du retour.

Les Dominicains, eux, pour protéger leur réserve, ont interdit la vente des produits pétroliers aux Haïtiens dans les stations-services en République Dominicaine. Une interdiction qui a mis en grande difficulté les Haïtiens qui se sont obligés de s’approvisionner sur le marché de la contrebande.

De l’avis d’un observateur avec qui le correspondant de vant bèf info (VBI) dans le Nord’Est a abordé la question, « cette situation enfoncera davantage les populations dans la pauvreté, car dit-il, les contrebandiers, adeptes du marché noir, n’auront aucune pitié pour les petites bourses ».

Aussi, faut-il préciser que les soldats dominicains chargés de la sécurité frontalière se mobilisent, le long de la frontière Nord haitiano-dominicaine, pour empêcher l’entrée de véhicules haïtiens suspectés de s’approvisionner en carburant.

Vant bèf info (VBI)