Les principaux défis économiques qui attendent le Conseil Présidentiel, selon l’économiste Enomy Germain

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Aux commandes d’Haïti depuis ce jeudi 25 avril 2024, le Conseil Présidentiel de Transition (CPT), devra faire face à des grands défis économiques dans un pays dévasté, en proie à la violence des gangs armés et plombé par une économie en dépression, selon l’économiste Enomy Germain.

Port-au-Prince, le 26 avril 2024.- Les débats commencent déjà à faire surface autour des grands défis qui attendent le CPT, fraîchement installé le jeudi 25 avril 2024. En plus de l’insécurité ambiante et l’instabilité politique que connaît Haïti actuellement, les enjeux économiques font partie des défis majeurs, nécessitant une intervention rapide, pour éviter l’effondrement total de l’économie haïtienne.

D’après Enomy Germain, l’économie haïtienne est actuellement en agonie. D’une part, à cause du dysfonctionnement des infrastructures publiques importantes dans le pays telles : les ports, la douane et l’aéroport international Toussaint L’ouverture. D’autre part, à cause de la prise en otage du secteur agricole au niveau du département de l’Artibonite. Tout ceci a lieu dans un contexte où Haïti connaît un taux d’inflation de 23%.

« L’économie haïtienne est actuellement asphyxiée en raison des assauts répétés des gangs armés. Le secteur agricole et le commerce font face à des moments catastrophiques sans précédent. Le dysfonctionnement des ports, aéroport et douanes rend impossible les exportations et les importations. C’est un véritable coup de massue pour la croissance économique du pays », affirme l’économiste.

Quatre principaux défis économiques qui attendent le CPT

L’économiste Enomy Germain plaide en faveur d’une intervention rapide de l’État haïtien pour, d’abord, relancer l’économie, puis en garantir sa stabilité. Pour y parvenir, M. Germain évoque quatre principaux défis qui devraient constituer la priorité du Conseil Présidentiel de Transition.

• Détourner la trajectoire de la croissance négative de -0.3% de l’économie haïtienne, prévue par le FMI pour l’année 2024.

• Résoudre l’insécurité alimentaire qui règne dans le pays, en particulier dans la capitale haïtienne, par des mesures efficaces et durable.

• Accélérer la réouverture des grands, des petits et moyens entreprises (PME), en vue de créer des emplois, diminuer le taux du chômage. Ce qui permettra d’avoir une économie beaucoup plus dynamique et florissante.

• Encourager l’agriculture et le secteur de la sous-traitance, faire des investissements dans le capital humain afin d’avoir une main d’œuvre de qualité. Ce sont des mesures qui pourront diminuer le taux d’inflation et provoquer une croissance économique positive.

« Pour avoir la stabilité économique, il faut avant tout avoir la stabilité politique et la sécurité des vies et des biens », précise, par ailleurs, le spécialiste en économie Enomy Germain. Par conséquent, le CPT doit se montrer à la hauteur de sa tâche en lançant les grands chantiers susceptibles de remettre le pays sur les rails de la normalité et du développent. En tout cas, le Conseil dispose d’un mandat de deux ans pour faire ses preuves.

Judelor Louis Charles
VANT BÈF INFO (VBI)

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