Intervention policière du 6 avril 2019 à Port-au-Prince : le RNDDH s’interroge

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Moins d’une semaine après des informations laissant croire que des agents de la Police nationale d’Haïti (PNH) avaient déjoué une attaque à mains armées à l’angle des rues des Miracles et Montalais, le 6 avril 2019 à Port-au-Prince, le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) a révélé que le citoyen, Jacky Miracle, présenté par la police comme un braqueur a été sommairement exécuté lit-on dans un communiqué de presse publié le 10 avril 2019.

Port-au-Prince, le 12 avril 2019.- Dans ledit communiqué, le RNDDH évoque les conclusions d’une enquête qu’il avait initiée à l’issue d’une plainte relative aux circonstances entourant la mort de Jacky Miracle.

Le Secrétaire exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance (photo Alterpresse)

L’organisme de défense des droits humains pointe du doigt, les agents de police qui se sont rendus sur les lieux, au moment où des individus armés circulant à bord de motocyclettes tentaient de braquer un minibus assurant le trajet Clercine/Portail Léogâne.

En Effet, selon le RNDDH, Jacky Miracle, 29 ans, et deux (2) autres personnes étaient montés à bord d’une motocyclette et revenaient de la rue des Miracles, lorsqu’ils ont été surpris par l’intervention policière.

Ils ont reçu plusieurs balles et ont dû abandonner la moto pour se planquer derrière des véhicules stationnés dans la zone, explique le RNDDH dans son communiqué ajoutant que par la suite, ces personnes ont tenté de présenter leurs pièces d’identité aux policiers qui leur ont intimé l’ordre de coucher par terre.

Et c’est ainsi que, suite a une déclaration de l’un des agents de la police, affirmant à haute voix que c’est l’individu vêtu du maillot bleu qui tiraient en direction de la population et de la patrouille policière. Ainsi, Jacky Miracle a-t-il été achevé, en dépit du fait qu’il était allongé par terre, grièvement blessé et dans l’incapacité de bouger.

Dans une photo prise de la victime, on peut remarquer ses tripes répandues sur le sol, précise le RNDDH citant notamment des riverains et les deux (2) autres personnes qui accompagnaient la victime.

De la déviation d’une attaque à mains armées à une exécution sommaire, le Réseau national de défense des droits humains exige que toute la lumière soit faite sur l’intervention policière du 6 avril 2019, à Port-au-Prince.

Vant bèf info (VBI)