Terrorisant en Haïti, le chef de gangs Jimmy Chérizier sanctionné par le Canada

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Le chef de gangs Jimmy Chérizier alias Barbecue est sanctionné par le Canada. L’information est confirmée, ce lundi, par la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly. Alors que le caïd de la coalition des bandes criminelles (G9) commet ses exactions en Haïti, c’est un pays étranger qui le sanctionne. Quid des autorités haïtiennes ?

Ottawa (Ontario), le 14 novembre 2022 – « Cet individu s’est livré à des actes qui menacent la paix, la sécurité et la stabilité d’Haïti et a planifié, dirigé ou commis des actes qui constituent de graves violations des droits de la personne ». C’est la description faite par le Canada de Jimmy Chérizier alias Barbecue.

Ce caïd avec ses bandes criminelles et leurs partisans « terrorisent les populations vulnérables en Haïti en toute impunité, et précipitent une crise humanitaire en Haïti qui comprend la résurgence du choléra », souligne le Canada à travers un communiqué publié ce lundi, dont copie est parvenue à la rédaction de Vant Bèf Info (VB).

Pour ce pays dit ami d’Haïti, les bandits de Barbecue « commettent à l’encontre des populations touchées des violences indicibles, notamment des violences sexuelles généralisées, et empêchent la prestation de services essentiels ».

Par conséquent, le Canada a décidé de prendre des sanctions contre cet ancien policier passé dans le camp des bandits.

« Une interdiction sur toutes les opérations à l’encontre de Jimmy Chérizier, le chef du soi-disant G9, une alliance de gangs haïtiens. Cette mesure a pour effet de geler tous les avoirs qu’il pourrait détenir au Canada et d’imposer une interdiction de voyager et un embargo sur les armes ». C’est du moins ce que précise le Canada à travers sa ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly.

Par ailleurs, elle mentionne que les sanctions adoptées par son pays contre Jimmy Chérizier obéissent à la résolution 2653 du Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU).

« La résolution 2653 du CSNU a établi un comité de sanctions chargé d’identifier d’autres personnes et entités susceptibles d’être sanctionnées. Cela permettra de faire pression sur les responsables de la violence et de l’insécurité en Haïti. Toute nouvelle personne ou entité identifiée par ce comité sera automatiquement soumise aux mesures de sanctions décrites dans le règlement visant Haïti de la Loi sur les Nations Unies du Canada », conclut ce communiqué su Canada.

Cependant, plus d’un se questionnent sur la volonté réelle des autorités haïtiennes à neutraliser ce chef de gang qui durant plusieurs semaines à bloquer la distribution des produits pétroliers ? Ce qui avait de graves conséquences néfastes sur les vies et les activités dans le pays.

En attendant, le Canada s’exprime et les autorités haïtiennes sont dans le laxisme.

Ruben Dumont

Vant Bèf Info (VBI)

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