Haïti / Sécurité L’ancien député de Thiotte déplore l’assassinat du professeur Obelson Pierre dans sa circonscription

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L’assassinat du jeune professeur et entrepreneur Obelson Pierre est un acte révoltant, selon l’ancien député de Thiotte Vikerson Garnier dénonçant l’incapacité du gouvernement à garantir un climat sécuritaire dans le pays.

Vikerson Garnier, ex-député de Thiotte

Thiotte, le 25 aout 2020. L’ancien député de Thiotte, l’agronome Vikerson Garnier, a déploré l’assassinat, la nuit dernière, du jeune professeur et entrepreneur Obelson Pierre, 29 ans, lors du cambriolage de sa maison dans une localité appelée « Marie Madeleine » de cette commune du département du Sud-Est.

« Sa mort me révolte », affirme l’ex-parlementaire, déplorant le climat d’insécurité généralisée qui prévaut depuis un certain temps dans le pays. Il rappelle que cela fait à peine un mois, qu’un groupe de 8 bandits avaient fait irruption chez une femme et l’ont violée à tour de rôle.

Obelson Pierre a été tué lors du cambriolage de sa maison. Les individus qui se sont introduits chez lui en pleine nuit, ont aussi tabassé son épouse.

Ce n’est pas normal qu’il n’y ait même pas une dizaine de policiers dans une commune d’environ 33 000 habitants, dit M. Garnier, soulignant que la population est livrée à elle-même. Pire encore, ajoute-t-il, les policiers, en manque de moyens logistiques, travaillent par groupe de cinq ou six.

Nous avons perdu un jeune de 29 ans, marié et père de deux enfants. Un enseignant et un citoyen respectable et respecté qui participait à la formation des jeunes de la communauté, a déploré l’agronome Garnier.

L’ex-parlementaire fait remarquer que le climat d’insécurité qui prévaut dans le pays est une des conséquences de la mauvaise gestion du gouvernement et de son incapacité à mettre les bandits hors d’état de nuire.

« Beaucoup de jeunes pensent avoir plus d’avenir dans les activités criminelles que sur le banc de l’école lorsqu’ils constatent la façon dont le gouvernement traite les bandits armés », soutient Vikerson Garnier rappelant que les groupes de bandits ont le droit de s’organiser en fédération alors que les policiers ont dû mener une longue lutte pour pouvoir mettre sur pied un syndicat.

Vant Bef Info (VBI)