Haïti-Insécurité : nuit cauchemardesque à Solino

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Les habitants de Solino, Delmas 24, Nazon et leurs environs ont vécu une soirée de panique ce 1er mai. Des habitants ont fui leurs maisons par prudence face aux assauts des bandits armés. La police a été dépêchée sur place afin de contrer les menées des truands envahisseurs.

Odelyn Joseph pour AP

Port-au-Prince, 2 mai 2024. – Il était aux environs de 8 h dans la soirée du 1er mai 2024, des coups de feu résonnaient de partout depuis le bas Delmas, Solino, Nazon, l’avenue Poupelard et d’autres zones environnantes. Des résidents ont été contraints de fuir leurs domiciles pour aller se réfugier désespérément chez des proches.

Les malfrats ont commencé à attaquer depuis Carrefour Péan, par Fort National, se servant des corridors pour se frayer un chemin vers leur cible principale. Selon les témoignages de plusieurs résidents, c’était une attaque d’une ampleur jamais vue auparavant, car une quantité innombrable de membres de gangs ont envahi l’espace.
Des zones comme Christ-Roi, Nazon et Lalue ont été sous tension. Le sommeil des riverains était, soit troublé, soit difficile à venir en raison des fortes détonations. Des victimes sont aussi signalées dans le camp de la population civile.

L’exode continue

« Je me suis déplacé sous la pression des proches, car on a eu chaud, les bandits ont utilisé le toit de ma maison pour s’abriter. Grâce à Dieu, on a réussi à partir pas loin parce qu’il faisait très noir », a déclaré Bianca, résidente de Solino, jointe au téléphone par la rédaction de Vant Bèf Info.

Avec ces actes perpétrés ce soir, les citoyens des zones ciblées vivent désormais avec la peur au ventre, continuant à prendre les dispositions nécessaires pour quitter les lieux. Des gens déguerpissent en grand nombre, particulièrement des enfants, des femmes et des personnes âgées. « Déjà rien qui ne marchait, maintenant cela a empiré. Je dois quitter Port-au-Prince pour me rendre en province pour sauver ma peau », raconte Jean Marc, un trentenaire qui habite la zone depuis sa naissance.

Il est aussi à signaler que c’est grâce au professionnalisme des forces de l’ordre arrivées promptement pour faire face aux bandits, sinon ce serait pire. Des braves hommes des quartiers, réunis sous forme de brigade, ont également collaboré avec la police. Des barricades érigées et des barrières servent de mesures dissuasives contre l’envahissement des bandits.

Les groupes criminels réunis sous le label « Viv Ansanm », prônant une révolution pour débarrasser le pays des oligarques, semblent oublier leurs cibles. Car depuis que cette soi-disant révolution a commencé, les véritables victimes sont toujours les plus démunis.

Solino abrite-t-il des oligarques ou dispose-t-il d’entreprises appartenant à ces oligarques ?

Wideberlin SENEXANT
Vant Bef Info (VBI)

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