Insécurité : Petite-Rivière de l’Artibonite à feu et à sang

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Près d’une quinzaine de personnes sont tuées hier mercredi à Petite-Rivière de l’Artibonite dans des affrontements entre la population civile et le gang de Savien dénommé: Baz Gran Grif. Les bandits ont également incendié environ une vingtaine de maisons au niveau de plusieurs localités, rapportent des sources concordantes.

Petite-Rivière, le 10 novembre 2022.- Tout a commencé tôt mercredi quand des membres de la population ont lynché une dizaine d’individus qui s’apprêtaient à se rendre au marché de Pont- Sondé pour y écouler une importante quantité de sacs de riz transportés à l’aide de motocycles. Ces victimes dont des femmes, en provenance de la localité de Savien, sont accusées d’écouler des denrées volées par les hommes de « Baz Gran Grif », rapporte le Journaliste Fritzson Orius, Président Directeur Général de la radio Pyramide FM qui émet depuis la ville des Gonaïves sur tout le département de l’Artibonite.

En réaction, les membres du gang de Savien ont envahi plusieurs localités. Ils ont tué par balles au moins six personnes dans les zones de Moreau Peigne, Préval, Beaufort et Jacko. Ces individus armés ont également incendié une vingtaine de maisons à Jacko et Bois Janeau, nous confie André Saint-Louis, coordonnateur du comité de l’initiative pour la paix du bas-Artibonite (KILBA).

Des centaines de familles ont fui les zones de conflit ce mercredi pour échapper à la fureur des criminels de « Baz Gran Grif ».

Parallèlement, des riverains du centre-ville de Petite-Rivière ont bloqué le barrage de cannot depuis trois jours en signe de protestation contre l’inaction des autorités concernées face aux atrocités du gang de Savien qui empoisonne le quotidien des rivartibonitiens.

Le blocage de ce barrage agricole compromet la survie des plantations au niveau de 32 mille hectares de terre de la vallée de l’Artibonite, irriguées à l’aide de l’eau en provenance du Barrage de cannot.

« Si rien n’est fait au plus vite, les paysans risquent de perdre leurs plantations mais pire encore leur jardin », craint André Saint-Louis, employé de l’Organisme de Développement de la Vallée de l’Artibonite (ODVA).

Jean Allens Macajoux

Vant Bèf Infos ( VBI)