Haiti – Société : Ralentissement des activités dans certaines institutions publiques

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Certaines institutions publiques à Port-au-Prince n’ont pas fonctionné comme à l’accoutumée le mercredi 11 mars 2020, suite aux deux journées émaillées de violences. Certains fonctionnaires ne se sont pas présentés à leur poste de travail arguant être traumatisés des récents événements. Dans certaines institutions des matériels sabotés sont encore éparpillés ici et là.

Port-au-Prince, le 11 mars 2020.- Les récents évènements violents des 9 et 10 mars 2020, dans la capitale haitienne, semblent impacter le fonctionnement de certaines institutions publiques le mercredi 11 mars en cours.

Dans les rues, à l’Avenue Charles Summer, au centre-ville, des résidus de pneus enflammés et des trainées de cendres, sont encore visibles sur la chaussée. Pas moins de trois ministères dans cette zone : justice et sécurité publique, économe et des finances (Direction du budget), Affaires sociales et du travail, ont été les cibles, le mardi 10 mars, des manifestants en uniforme de police, armés et encagoulés.

A l’intérieur des institutions, c’est le décor des bureaux saccagés et matériels éparpillés ici et là. Une fonctionnaire publique rencontrée, par un reporteur de Vant Bèf Info (VBI), sur la cour du ministère de la Justice et de la Sécurité publique, *Marie-Ange, peine à se remettre de l’irruption dans les locaux du MJSP : « On nous a bousculé, et intimé l’ordre de sortir sous des feux nourris » s’insurge-t-elle.

*Edmond travaille au ministère de la justice et de la sécurité publique depuis 1984 se dit renverser par la situation.

*Sonia, voilà déjà 16 ans que cette dame, proche de la soixantaine est affectée au bureau de légalisation du MJSP. Avec sa collègue, *Anna, toutes deux, assises à même le sol reviennent avec émotion sur ce qui s’est passé la veille.

« Cette situation dénote les faiblesses du système de sécurité nationale », conclu l’une d’entre elle. Alors que l’autre à évoquer les conséquences des ces agissements, sur sa santé. En effet, elle declare avoir été obligé de se faire voir par un médecin, en raison d’une mutée de sa tension artérielle.

Et des dégâts physiques à d’autres, matériels saccagés, les protestataires en ont causé. En plus des bureaux vandalisés, ce sont près d’une trentaine de véhicules, environ 20 au ministre de la justice et de la sécurité publique, trois au ministère des affaires sociales et du travail qui ont été endommagés.

Au ministère de l’economie et des finances, les responsables ont interdit à la presse, l’accès à la cour de l’institution. Mais, des chiffres communiqués par le juge, Gertin André du tribunal de la section Est de Port-au-Prince, font était près d’une dizaine de véhicules détériorés.

Suite aux deux journées émaillées de violences sous fonds de protestation des individus en uniforme de la Police Nationale d’Haïti (PNH) pour demander la reconnaissance du syndicat de police et la réintégration des 5 policiers syndiqués révoqués, le gouvernement allait enfin céder et autorise par un arrêté le droit aux agents de la force publique de s’associer en syndicat.

*Prête-nom pour garder l’identité des personnes

Vant Bèf Info (VBI)