Haïti-Libération des 415 détenus : La Fédération de Barreaux d’Haïti dénonce un manque de rigueur dans le traitement des dossiers

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* Après l’Office de la protection du citoyen (OPC), c’est à la Fédération de Barreaux d’Haïti de nier sa participation dans le choix des prisonniers à gracier par la présidence. En conséquence, cette structure dénonce un « manque de rigueur  » dans le traitement des dossiers conduisant à la libération des 415 détenus.*

Port-au-Prince, le 1er juillet 2020._ Moins de 24 heures après la note responsive de l’Office de la protection du citoyen (OPC) qui dément sa participation dans la formation des listes portant sur la libération des 415 détenus par le président de la République Jovenel Moïse, par arrêté publié le 19 juin 2020, la Fédération des Barreaux d’Haïti (FBH) désapprouve le ministère de la justice.

En effet, dans une note rendue publique le merecredi 1er juillet 2020, la Fédération des Barreaux d’Haïti (FBH) exprime son étonnement à la lecture de la note de presse publiée par le Ministère de la Justice et de la Sécurité publique en date du 30 juin 2020, laquelle laisse entendre que la liste des condamnés graciés par le président de la République Jovenel aurait été élaborée en fonction « des critères établis en concertation avec l’OPC, BINUH, JSSP, le décanat du tribunal de première instance de Port-au-Prince et la Fédération des Barreaux d’Haïti (FBH).

Dans sa note, la FBH reconnait avoir eté associée ces derniers mois à plusieurs rencontres sur la préparation du « plan de désengorgement des prisons » lié à la pandémie de Covid-19.

« Cependant, ces rencontres ne visaient pas à préparer des listes de condamnés pour la grâce présidentielle mais pour fixer des critères devant conduire à la réalisation d’audiences spéciales pour une sélection de détenus dont la liste devrait préalablement être communiquée aux organisations de droits humains. Jusqu’à présent, et malgré l’urgence, aucune liste n’a été communiquée et aucune audience n’a été planfiée », informe le président de la FBH et Bâtonnier de Côteau, Me Jacques Létang.

La Fédération des Barreaux d’Haïti dit ne peut que constater le « manque de rigueur » dans le traitement de ce dossier de grâce présidentielle. Comme recommandation, la FBH demande aux autorités concernées d’assumer la responsabilité des actes posés y compris le cas échéant des « erreurs » et des dérives y relatives.

Vant Bèf Info VBI