Haïti / Insécurité : Plus d’une quarantaine de personnes tuées dont 27 policiers, selon un organisme de droits Humains

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Les dernières hostilités des gangs de Ti Bwa de Grand Ravin et de Village-de-Dieu, déclenchées le 1er juin à Martissant et de celles de Bas Delmas et de Cité Soleil ont eu des conséquences énormes à la fois sur les droits humains et sur le plan humanitaire, a indiqué  le centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme. Dans un rapport publié ce lundi, le CARDH a révélé qu’environ 10.000 personnes ont été déplacées et 47  personnes  ont été assassinées dont 27 policiers, du 1er au 15 juin 2021.
 

 Port-au-Prince, le 21 juin 2021. Dans le cadre de ce rapport mis à jour par le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme, en plus des violations de droits humains, l’accent a été mis également sur  les conséquences humanitaires de ces affrontements armés. Selon cet organisme de défense des droits humains, du 1er au 15 juin, les affrontements dans la zone métropolitaine,  ont provoqué environ 10 000 déplacés.

 


 
Près de 2 000 de Martissant, dont environ 1 500 au centre sportif de Carrefour (507 garçons, 582 filles, 426 mineurs, 50 nourissons).  En outre,  poursuit-il, des centaines de déplacés de Chancerelles, de la station des Gonaïves et du camp des sourds-muets de l’ancienne piste de l’aviation civile (Delmas 2), pourchassés par des bandits, se sont réfugiés à  cité militaire.
 
Cinq-cents (500) sourds-muets viennent d’être relocalisés par le Bureau du secrétaire d’État à l’intégration des personnes handicapées à l’école municipale de Pétion-Ville, avance le CARDH.


 
Par ailleurs, le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme a  révélé que dans l’intervalle du 1er janvier au 15 juin 2021, 27 policiers ont été assassinés.  Certains mutilés puis brulés,  deux (2) disparus, quatre
(4) kidnappés, torturés et libérés contre rançon, contre 26 pour l’année 2020. Des décès  dans le camp de la population civile ont été recensés. Ils sont plus d’une vingtaine  dont 7  sur la route principale, près de l’église Sainte-Bernadette  et 12 à Martissant 2A (zone littorale) ; et  plusieurs autres décès, dont certains, par absence de soins à Médecins sans Frontières à Martissant 25, a noté  le rapport.  


 
En conclusion, le CARDH  enjoint les autorités locales,  le système humanitaire et  l’État de  travailler sur un plan à moyen terme  pour faciliter le retour  des  personnes déplacées. Il promet de continuer son travail de monitoring sur le terrain afin d’alerter l’opinion nationale et internationale sur la question.

Vant Bèf Info ( VBI)