Les autorités sont-elles complices ou font-elles semblant de ne pas mesurer l’ampleur des dégâts criminels ?

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De jour en jour, les bandits armés intensifient leurs actes de violence. Faute d’institutions en marche, les groupes criminels étendent leur emprise un peu partout dans le pays, semant la terreur à travers des viols systématiques, des kidnappings, des assassinats, des incendies, et des tueries de masse, sous le regard passif ou complice des autorités.

Port-au-Prince, le 19 avril 2024 – Dans un Haïti où les gangs armés règnent en maîtres, la population vit dans la peur constante. Pas un jour ne se passe sans des cas d’incendies, de viols, de vols, de kidnappings, entre autres. Le pays est plongé dans une spirale de violences orchestrées par les bandes criminelles.

Au cœur d’une crise complexe qui secoue le pays, en ce vendredi 19 avril, le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) a dressé un tableau sombre de la République d’Haïti, montrant un pays qui n’est ni dirigé ni gouverné.

Rien que pour le premier trimestre de l’année 2024, pas moins de 2 505 personnes ont été tuées ou blessées, tandis que 438 autres ont été enlevées par des bandits armés. Ces cas de meurtres et d’enlèvements témoignent de l’extrême gravité de la situation en Haïti.

Selon le BINUH, au moins 438 personnes ont été enlevées au cours du premier trimestre 2024, dont 60 % dans le département de l’Artibonite, soulignant une diminution des kidnappings dans les communes de Port-au-Prince et Croix-des-Bouquets, et une augmentation à Pétion-Ville et à Tabarre.

Le rapport de l’ONU indique que la plupart des victimes d’actes criminels sont des hommes (79 %), suivis par les femmes (18 %) et les enfants (3 %). Par rapport au dernier trimestre de 2023, la violence des gangs armés a augmenté de 53 %.

Face à la crise sécuritaire qui sévit dans le pays, le Bureau intégré des Nations Unies appelle la communauté internationale à accélérer le déploiement d’une mission multinationale dans un délai relativement court.

Il est important de noter que ces derniers temps, les Haïtiens vivent dans la crainte en raison des actions des gangs armés. Partout, les criminels imposent leur loi au grand dam de la population, tandis que les autorités restent silencieuses. Des milliers de personnes ont été tuées ou blessées, et des milliers d’habitants ont été contraints de fuir leurs maisons, vivant dans des conditions inhumaines.

Malgré tout, les autorités restent silencieuses. Le comportement jugé passif des dirigeants haïtiens suscite de vives réactions. S’ils ne sont pas complices de la situation sécuritaire d’Haïti, ils semblent faire semblant de ne pas mesurer l’ampleur des dégâts criminels.

Erold Théodore
Vant Bèf Info (VBI)

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