Haïti : hôpitaux et pharmacies détruits par les bandits armés, les malades paient un lourd tribut

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Depuis un certain temps, des bandits armés prennent pour cibles les institutions de santé. Ils vandalisent et pillent des hôpitaux et pharmacie avant de les incendier. Cette nouvelle réalité vient aggraver la situation des plus faibles, en quête des soins de santé.

Port-au-Prince, le 28 mars 2024.- La situation sécuritaire du pays devient de plus en plus délétère. Les gangs armés occupent près de 80% du territoire au niveau de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Ils dictent leur loi et empêchent les paisibles citoyens de vaquer librement à leurs occupations. Depuis près d’un mois, ces malfaiteurs regroupés sous le label « Viv Ansanm  entament une autre phase dans leurs exactions.

Ils mènent des attaques contre des institutions publiques particulièrement les infrastructures de police. Le pénitencier national et la prison civile de Croix-des-Bouquets sont vidés de presque tous les détenus.

Ces derniers temps, les institutions de santé sont les principales cibles de ces gangs armés. Ils ont attaqué, vandalisé et pillé plusieurs hôpitaux dans la capitale. Ce qui a conduit à la fermeture d’au moins 15 centres hospitaliers, selon l’Association médicale haïtienne.

Au centre-ville de Port-au-Prince, non loin de l’Hôpital général, Ils ont incendié presque toutes les pharmacies de la zone.

Face à cette situation, les patients s’inquiètent et disent craindre le pire. « Ces actes auront des conséquences graves sur la disponibilité des médicaments », dénonce Josimène Trésor, une habituée de l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti.

« Ces pharmacies qui se trouvaient dans les parages de l’HUEH étaient utiles à la population. En plus de leur prix abordable, on pouvait exécuter les prescriptions là-bas à n’importe quelle heure de la nuit », se désole un père de 4 enfants.

Si rien n’est fait pour stopper ces dérives, on aura une rareté significative de médicaments et d’intrants médicaux sur le marché. On s’attend également à une augmentation exponentielle des prix des médicaments sur le marché local.

Jean François
Vant Bèf Info (VBI)