Haïti / Dialogue : « Aucun parti de l’opposition démocratique n’a rencontré Jovenel Moïse »

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« Aucun parti membre de la Direction Politoque de l’Opposition Démocratique (DIRPOD) n’a été́ contacté et n’a pris part à aucune rencontre avec le Président de la République », lit-t-on dans un communiqué de presse, publié le dimanche 25 octobre 2020, en réaction aux dernières déclarations faites par Jovenel Moïse. Le Chef de l’État affirme avoir engagé un processus de dialogue avec l’opposition depuis trois mois.

Port-au-Prince, le 26 octobre 2020.- La Direction Politique de l’Opposition Démocratique (DIRPOD) estime que « le Président de la République vient de démontrer dans son dernier discours qu’il n’a pas pris toute la mesure de la gravité de la crise politique dans laquelle sa gouvernance catastrophique a plongé notre pays ».

Réagissant sur les déclarations du Chef de l’État selon lesquelles il engage un processus de dialogue avec l’opposition depuis trois mois, elle indique que Jovenel Moïse cherche à induire la population en erreur. « Aucune négociation, autour d’un quelconque accord n’est actuellement en discussion avec la présidence », précise un communiqué de presse publié le dimanche 25 octobre 2020.

« Par ailleurs, la DIRPOD tient à rappeler au Président Moïse qu’il a prêté le serment solennel de respecter et de faire respecter la Constitution et que de ce fait il se rend parjure et commet un crime de haute trahison en prétendant vouloir changer la constitution qu’il prend un malin plaisir à violer », poursuit ce communiqué de presse.

Jovenel Moise affirme qu’il veut changer la Constitution avant la tenue des élections pour se rétracter ensuite le lendemain. Cela constitue une preuve supplémentaire du peu de confiance que l’on peut accorder à la parole de ce président, estime l’opposition démocratique.

« Au lieu de piétiner la Constitution qu’il a juré́ d’appliquer et de faire respecter, le Président ferait mieux de mettre à profit les 105 jours qui lui reste à passer au pouvoir pour restaurer l’autorité de l’État, ramener la sécurité sur le territoire, mettre un terme aux kidnappings et poursuivre les dilapidateurs du fonds PetroCaribe et les assassins des massacres de Lassaline, du Bel-Air, de Carrefour-feuilles, du Bâtonnier Monferrier Dorval, de l’étudiant Gregory Saint Hilaire, Elias Eric DIOGÈNE dit Ricot et les nombreux autres », conclut le communiqué de presse.

Vant Bèf Info (VBI)