Consultation populaire: l’avenir d’Ariel Henry se jouerait-il à 375 mille voix ?

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Le Collège National des Démocrates (CND) a présenté, le mardi 15 août 2023, les trois questions auxquelles la population aura à répondre lors d’une consultation populaire au mois de novembre. Selon les responsables du CND, 375 mille voix seront nécessaires pour exiger le départ du premier ministre Ariel Henry et son gouvernement à la tête de l’État.

Port-au-Prince, le 15 août 2023.- Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi, les dirigeants de cette structure politique ont présenté au public les 3 questions relatives à la Consultation Populaire 2023, prévue pour le 5 novembre 2023.

La première question concerne des actions politiques à caractère judiciaire qui devraient être menées, dans le respect du cadre constitutionnel, pour favoriser la révocation du mandat du citoyen Ariel Henry comme Premier Ministre de la République d’Haïti. Selon le Président du Collège, ils entreprendront un processus de clarification devant la Cour Pénale Internationale et les autres cours de justice de la région et du monde, selon les décisions politiques prises par le gouvernement actuel, les gouvernements précédents et les acteurs politiques qui pourraient générer des crimes contre l’humanité en Haïti, avec l’objectif d’orienter les actions à caractère pénal pour garantir la justice ainsi que les droits et la réparation des éventuelles victimes.

Pour la deuxième question, la population aura à se positionner sur la nécessité ou pas, d’entreprendre des actions politiques à caractère criminel devant la Cour Suprême et le Département de la Justice américaine sur l’ingérence de l’ancien président américain Bill Clinton lors des élections présidentielles et générales de 2010.

Ces actions exigeront aussi les fonds que la Fondation Bill Clinton a levés pour la relance d’Haïti après le tremblement de terre du 12 janvier 2010 et que ces actions visent à garantir justice et réparation aux éventuelles victimes.

La troisième question concerne des décisions politiques qui doivent être prises pour parvenir à la stabilité et à la paix durable dans le pays à travers la mise en œuvre du Plan de Contrôle Territorial et de Désarmement National visant les groupes armés illégaux, dans le but de mettre fin au conflit armé et politique.

Le numéro 1 du CND souligne que cette situation est dûe à cause des mauvaises décisions politiques prises par le gouvernement actuel et les gouvernements précédents ainsi que les acteurs politiques de ces dernières années. Des actions criminelles tendant à garantir justice et réparation aux éventuelles victimes seront intentées contre ces derniers, poursuit-il.

Jean François/ Yves Manuel

Vant Bèf Info (VBI)