Assassinat de Jovenel Moïse: les enquêtes des organisations de droits humains se font encore attendre

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Les organisations de droits humains restent encore dans le silence plus deux semaines après l’assassinat de Jovenel Moïse. Contrairement à leur habitude de présenter des rapports d’enquête à chaud. Plus d’un se demandent ce qui serait à la base de ce silence plus de deux semaines après le crime.

Port-au-Prince, le 26 juillet 2021.- Assassiné puis inhumé, l’assassinat de Jovenel avait soulevé la réaction et la colère de tous les secteurs de la vie nationale. Si la police informe déjà qu’il s’agit du travail d’un groupe de mercenaires colombiens, une vingtaine environ, plus d’un s’interrogent cependant sur les causes du silence de quelques-unes de ces organisations. Aucun rapport d’enquête notamment du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) ni de la Fondation Je Klere (FJKL).

Si on leur reproche de n’avoir pas encore rendu public leurs rapports, les organisations citées ont apporté des explications relatives à leur silence.

Un problème d’accès à l’information évoqué

Joint au téléphone, l’une des responsables de la Fondation Je Klere, Marie Yolène Gilles précise avoir délégué une équipe de la Fondation au niveau de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) pour recueillir des données. Elle précise qu’aucun cas n’a été fait de la demande de l’organisme des droits humains qui dénonce l’attitude des autorités de la police Judiciaire,qui, malgré leur insistance n’a pas donné la possibilité aux enquêteurs de faire leur travail.

Pour sa part, Pierre Espérance souligne que le Réseau National de Défense des droits humains n’annonce pas ses enquêtes et dit ne pas prendre au sérieux les commentaires qui se font à ce sujet.

Le directeur exécutif du RNDDH abonde dans le même sens que Marie Yolène Gilles lorsqu’il explique les difficultés pour trouver les informations nécessaires relatives à l’assassinat. Il explique lui aussi que la DCPJ ne facilite pas le travail des enquêteurs haïtiens.

Soulignons que dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse, un mandat d’amener a été émis à l’encontre de la juge Wendell Coq et également à l’encontre deJean Aguel Civil, l’un des responsables de la sécurité présidentielle.

Vant Bèf Info (VBI)