Un groupe d’écoliers haïtiens appellent à la réouverture des classes à Port-au-Prince

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Fermés depuis le 29 février dernier suite aux attaques perpétrées par les gangs, plusieurs élèves de divers établissements scolaires appellent à la réouverture des classes, dans un communiqué, paru le 30 Avril 2024.

Port-au-Prince, le 04 Mai 2024.- La fermeture des écoles dans la Capitale haïtienne suite aux récentes violences armées, prive à des milliers d’élèves l’accès à l’enseignement. La plupart d’entre eux étant des lycéens craignent pour leur avenir et celui de leur communauté. Malgré le climat d’insécurité qui persiste, ils estiment que l’éducation est un droit fondamental qui ne doit pas être compromis.

Lancé par l’Union des Lycéens (UDL), comptant 8 lycées de la région métropolitaine de Port-au-Prince, ils exigent le rétablissement de l’ordre dans le département de l’Ouest, dans cet appel. Citant plusieurs articles de la constitution haïtienne, ces écoliers estiment avoir le droit à la boulangerie du savoir.

L’école ne peut plus attendre

« Nous évitons les vieilles pratiques. Nous préférons nous unir et entreprendre des démarches administratives avec l’appui des médias, jusqu’à rencontrer le ministre », soutient Admé Schleiden, en terminale au lycée Anténor Firmin et secrétaire de l’Union des Lycéens. Soulignant que cette fusion est survenue après la déclaration du ministre, reportant les examens du baccalauréat au 5 août 2024, Schleiden dit vouloir plaider la cause de tous les élèves affectés par l’insécurité.

« L’initiative est prise par plusieurs élèves, car le problème ne concerne pas seulement les lycéens. D’autres élèves nous ont rejoint en cours de route », ajoute Jean Louis Nalson, en terminale au lycée Alexandre Pétion et coordonnateur de l’Union des Lycéens.

D’établissements scolaires à abris provisoires

« Avant même les attaques de la coalition de gangs Viv Ansanm, plusieurs Lycées hébergeaient déjà des déplacés. Cette situation date depuis août 2023 », déclare Junior Abellard, se trouvant au camp du lycée Marie Jeanne. « Cela risque d’avoir un impact à long terme sur leur développement social et académique », poursuit-il. « Il sera très difficile de reprendre les espaces occupés par ses déplacés internes. Beaucoup d’entre eux n’ont plus de maison », reconnait Sylvanie Petit, étudiante finissante en psychologie.

Les attaques des gangs ont créé un climat d’insécurité général. Ils ont rendu les déplacements dangereux, en particulier pour les élèves et le personnel enseignant. Alors que les dialogues entre les autorités se poursuivent, les élèves restent en première ligne, conscients que leur avenir dépend de la résolution de la crise.

Belly-Dave Bélizaire
Vant Bèf Info (VBI)

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