Haïti : les violences des gangs aggravent la situation sanitaire et humanitaire, s’inquiète l’OMS

Getting your Trinity Audio player ready...

La capitale haïtienne, Port-au-Prince, fait face à une situation sanitaire et humanitaire de plus en plus préoccupante. En effet, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que la fermeture de l’aéroport et les difficultés d’accès au port maritime, contrôlé par des bandes armées, aggravent la crise.

Selon le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, il y a un besoin urgent de sang, d’anesthésiques et de médicaments essentiels. De plus, seulement la moitié des établissements de santé de la ville sont en mesure de fonctionner normalement.

Risque d’aggravation de la situation dans les prochaines semaines

Tedros a également averti que la situation pourrait considérablement s’aggraver dans les semaines à venir si les approvisionnements en carburant se raréfient et si l’accès aux fournitures médicales essentielles ne s’améliore pas rapidement. Il a souligné que, même si l’épidémie de choléra menaçait moins qu’auparavant, elle pourrait réapparaître si la situation actuelle persiste.

Dans ce contexte, Tedros a lancé un appel pour un accès sûr et sans entrave à l’aide humanitaire, ainsi que pour la protection des agents de santé et des établissements de santé. Il a également demandé à la communauté internationale d’augmenter son soutien financier à Haïti.

Contrôle des gangs et situation de violence en Haïti

En outre, la violence des gangs en Haïti reste un défi majeur. L’année dernière, 8 000 personnes ont perdu la vie à cause de ces organisations criminelles. Aujourd’hui, elles contrôlent 80 % de Port-au-Prince ainsi que d’autres régions du pays.

La recherche de solutions pour soulager la crise humanitaire et surmonter la violence des gangs reste essentielle pour assurer le bien-être de la population haïtienne, ajoutent les Nations Unies.

Yves Manuel
Vant Bèf Info ( VBI)