Haïti-Justice : Le mystère perdure toujours autour de la mort président Jovenel Moïse

Getting your Trinity Audio player ready...

Le Président de la République Jovenel Moïse a été assassiné en sa résidence privée, à Pèlerin 5, Commune de Pétion-Ville, dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021. Selon les autorités haïtiennes, le Chef de l’État a été exécuté par un commando armé composé d’ex-militaires colombiens et haïtiano-Américains. Malgré des arrestations, des révélations fracassantes suivies de décisions prises par la justice, le mystère perdure toujours autour du crime.

Port-au-Prince, le 7 Septembre 2021._Mardi 7 Septembre 2021, deux mois depuis qu’Haïti n’a pas un Président élu aux commandes. Cela est dû à l’assassinat de Jovenel Moïse survenu dans la soirée du 6 au 7 juillet 2021.

Le crime a été perpétré en sa résidence privée sise à Pèlerin 5 par un groupe de 26 mercenaires colombiens et deux Haïtiens d’origine américaine, selon les autorités gouvernementales haïtiennes.

Le jour du crime, la police a été mobilisée et a procédé à l’arrestation de plusieurs assaillants et a tué au moins deux parmi eux. Durant cette même période, la police dit avoir mis dans l’ensemble la main au collet de 44 présumés suspects dont 12 policiers haïtiens ainsi que le Docteur Christian Emmanuel Sanon, identifié comme un des cerveaux présumés.

Ensuite, plusieurs révélations relatives à cette assassinat ont été faites par plusieurs instances nationales et internationles.C’est le cas de la police colombienne qui avait déclaré que les mercenaires lui ont confié que c’est l’homme d’affaires Félix Badio Joseph qui leur a ordonné d’exécuter le chef de l’État sous les yeux de sa femme blessée. D’autres personnalités politiques dont la Juge Wendell Coq Thélot, l’ancien Sénateur John Joël Joseph, les hommes d’affaires Roodolph Jaar et Samir Handal sont pointés du doigt dans cette affaire.

En conséquence, des avis de recherche, des mandats d’amener et des interdictions de départ ont été émis à leur encontre.De plus, leurs têtes ont été mises à prix par la justice haïtienne. À date, rien n’est garanti.

De plus, dans son rapport, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a confirmé que le chef de l’État a été livré par ses agents de sécurité, arguant qu’un des responsables de la chaîne de sécurité présidentielle a même soudoyé les agents au poste pour faciliter le déroulement de l’opération.Selon cet organisme de droits humains, le soir même de l’opération meurtrière à Pèlerin 5, l’actuel Premier Ministre Ariel Henry s’est entretenu au téléphone avec le nommé Félix Badio Joseph ainsi que le Président.

En somme, une enquête est ouverte autour de l’assassinat. D’abord, la police avait soumis son rapport d’enquête à la justice haïtienne, notamment au Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince. Quelques jours après son acheminement, le Doyen près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, Me Bernard Saint-Vil avait nommé le juge Mathieu Chanlate pour instruire le dossier. Quatre jours après, il s’était déporté du dossier suite à la mort de son Greffier, Erntz Lafortune.

Après le déport du Magistrat, un autre juge, en la personne de Me Garry Orélien a été nommé pour mener l’enquête. La première action posée c’est d’auditionner l’ex-coordonnateur de la sécurité présidentielle, Jean Laguel Civil.La séance est mise en continuation pour ce mardi.

Toujours est-il que deux mois après l’exécution du Présidence, le mystère perdure encore autour du crime, alors que sa famille, amis et proches, partisans et sympatisans ne cessent de réclamer Justice pour le défunt président.

Vant Bèf Info VBI