Participation des femmes au processus de paix : La plaidoirie du comité de suivi du dialogue inter-femmes

Getting your Trinity Audio player ready...

Le comité de suivi du dialogue inter-femmes a organisé, de concert avec ONU-Femmes, en début de semaine, un atelier autour de la résolution 1325 des Nations Unies portant sur la participation et la représentation des femmes au processus de paix. C’était l’occasion pour la coordonnatrice générale du comité de suivi, Pedrica Saint-Jean de dénoncer les violences sexuelles et sexistes dont sont victimes les femmes et les filles en Haïti. Cet atelier a été organisé autour du thème : « Vers l’implication des femmes au processus de rétablissement de la sécurité et la paix en Haïti ».

Voici le discours prononcé, à l’ouverture de cet atelier par Pedrica Saint-Jean, la coordonnatrice générale du comité de suivi.

Monsieur, le Premier Ministre

Mesdames, Messieurs membres du gouvernement

Madame la représentante de la Police Nationale d’Haïti

Madame la représentante d’ONU-FEMMES

Madame la Representante du BINUH

Monsieur le représentant du Conseil National de la Société Civile Ayitienne

Madame la Coordonnatrice de la LiFHeR

Mesdames les représentantes des réseaux, et regroupements des organisations de femmes

Mesdames les déléguées départementales

Mesdames, Messieurs, les membres de la presse

Cher-e-s invité-e-s

Mesdames les représentantes des organisations initiatrices et partenaires de la cérémonie du jour, c’est pour moi un honneur et un plaisir de prendre la parole à ces assises destinées à mettre l’emphase sur l’implication des femmes dans le [‘établissement de la paix et la sécurité en Haïti. Aujourd’hui la question de l’implication des femmes dans les processus de paix et de sécurité figure parmi les préoccupations internationales et les gouvernements sont invités à mettre au point des stratégies et des plans d’action pour y remédier. Dans cette perspective, le gouvernement haïtien à travers le Ministère a la Condition Féminine et aux Droits des femmes  s’associe  avec ONU-Femmes, BINUH et d’autres partenaires techniques et financiers pour promouvoir l’intégration effective des femmes dans le champ de la paix et la sécurité à travers le dialogue, des réflexions et des consultations en vue de jeter les bases du plan de mise en œuvre de la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur les femmes la paix et la sécurité.

En effet, demain 31 octobre ramène le 23ieme anniversaire de cette résolution. Partout dans le monde, pendant ces deux décennies, cette résolution a fait couler beaucoup d’encre. Le rôle des femmes en tant que victimes et actrices dans les conflits a fait l’objet d’une grande attention de la part des gouvernements, des institutions internationales, des organisations non gouvernementales et des organisations féministes. Cependant, malgré les progrès réalisés en termes de cadre, de structure et de formation, les femmes restent souvent marginalisées dans les processus formels de paix et de sécurité et sont continuellement soumises au fléau de la violence sexuelle et sexiste dans les situations de conflit et de non conflit.

Mesdames Messieurs les représentantes et représentants  d’ONU-Femmes, du BINUH et autres institutions nationales ou internationales, vous avez fait le bon choix en accompagnant le Comité de Suivi du Dialogue Inter-Femmes à réaliser cet atelier de deux jours, combien important dans le cadre du cheminement vers  l’application de la résolution 1325. A travers ce choix, non seulement vous vous  rapprochez de la réalisation de l’égalité de genre, mais également de celle des objectifs de développement durable (ODD) et des cibles qui en dépendent.  Vous n’êtes pas sans savoir que les avantages de l’inclusion des filles et des femmes sont transversaux et tracent la voie vers la création de démocraties plus inclusives, réactives et résilientes, une croissance économique équilibrée et de meilleures capacités de consolidation de la paix.

Mesdames, Messieurs,

« Vers l’implication des femmes au processus de rétablissement de la sécurité et la paix en Haïti », tel est le thème retenu dans le cadre de cet atelier qui  rassemble des leaders féministes, venus de tous les départements du pays. Ce thème est porteur d’un message très clair : les femmes veulent exercer l’un de leurs droits humains fondamentaux, celui de participer aux processus décisionnels qui les concernent ; leur implication est un impératif stratégique car c’est en ayant une pluralité de vues et d’actions que l’on peut arriver à des solutions pour le retour de la paix en Haïti et on ne peut pas construire une paix durable en oubliant une grande partie de la population que représentent les femmes haïtiennes.

Si la guerre est souvent l’affaire des hommes, la paix est plutôt l’affaire des femmes, ceci n’est peut-être pas automatique mais l’expérience montre que la discussion et la médiation permettent parfois à des femmes appartenant à des groupes rivaux dans un conflit de trouver plus facilement un terrain d’entente. Nous le savons toutes et tous, en Haïti,  les femmes sont toujours au centre de toute démarche de réconciliation au niveau des familles en conflit, elles manifestent toujours leur influence d’épouse, de concubine, en faisant régner l’intégrité et la responsabilité dans leur foyer. Elles ont un rôle décisif dans la promotion de la tolérance et de la non-violence. Elles sont donc une force pour la paix et la réconciliation et doivent être mieux intégrée dans les processus de sécurité et de paix.

Mesdames, Messieurs,

Sachez que le gouvernement auquel j’appartiens multiplie les efforts pour rassembler toutes les filles et fils du pays autour d’une même table à la recherche de réponses appropriées pour l’amélioration des conditions de sécurité dans les rues. Le rétablissement de la sécurité et la paix dans le pays demeure sa principale priorité. Permettez-moi d’exprimer mon soutien aux efforts entrepris par le gouvernement, et remercier particulièrement le CSPN pour les résultats assez remarquables enregistrés ces derniers temps par rapport à l’éradication du phénomène de kidnapping qui sévit dans le pays. Je profite de l’occasion pour adresser mes pensées aux familles des victimes et saluer la mémoire de toutes celles et ceux qui sont tombé-e-s sous les balles assassines des gangs armés qui sèment le deuil dans les familles haïtiennes.

Je félicite le Comité de suivi du Dialogue-inter-femme pour son engagement dans la recherche de solutions a la question sécuritaire. Les femmes sont au centre de tous les efforts de relèvement du pays. Elles sont le moteur de la transformation et de la résilience dans les communautés. Elles méritent d’avoir un accès équitable aux initiatives visant à asseoir la paix durable et la sécurité en Haïti. La cérémonie du jour en témoigne leur volonté et leur détermination à prendre part dans la dynamique de médiation et de résolution de conflits dans leurs communautés. A travers cet atelier, des propositions vont être produites en faveur d’un plan d’action relatif à la mise en œuvre de la résolution 1325 qui met en exergue 4 piliers :

Rôle des femmes dans la prévention des conflits

Participation des femmes à la consolidation de la paix

Protection des femmes et des filles pendant et après les conflits

Leurs besoins spécifiques lors du rapatriement et de la réinsertion des déplacé-e-s

Cette résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies a souligné qu’il convenait que les femmes prennent une part active et réelle à l’établissement de la sécurité et la consolidation de la paix. C’est ce que vous êtes en train de faire, mesdames!

Mwen pap kite moman sa pase pou m pa felisite kouraj ak detèminasyon fanm nan tout depatman peyi a ki wè nesesite pou enplike yo nan batay pou retabli lapè ak sekirite nan peyi a. Mwen bat bravo pou nou medam, paske demach sa montre aklè rezo ak platfòm òganizasyon fanm nan tout peyi a detèmine pou mennen aksyon k ap debouche sou yon plan daksyon pou aplikasyon rezolisyon 1325 lan. Chapo pou nou medam. Ministè Kondisyon Fanm ak Dwa Fanm toujou rete atache a revandikasyon fanm yo. Ministè a prè pou l defini men nan men ak ONUFEMMES, mekanis enstitisyonèl pou enplikasyon fanm nan retablisman lapè ak sekirite nan peyi a. Kounye, m deklare atelye a louvri

Bòn patisipasyon !