Journée des enseignants : L’UNNOEH réitère son plaidoyer pour Ecole de qualité en Haïti

Getting your Trinity Audio player ready...

La journée nationale des enseignants est célébrée ce mercredi 17 mai dans un contexte de grève répétée. En effet, depuis cinq semaines les professeurs des écoles publiques observent un arrêt de travail. Partageant les revendications des grévistes, l’Union Nationale des Normaliennes et Normaliens, des Éducatrices et Éducateurs d’Haïti estime nécessaire la poursuite de la mobilisation en faveur d’une Ecole de qualité.

Port-au-Prince, le 17 mai 2023.- En lieu et place de festivités commémoratives, l’organisation syndicale a profité de la journée nationale des enseignants pour mettre en exergue les mauvaises conditions de travail des professionnels de l’éducation.

« Au cours de cette année académique, des acteurs de la communauté éducative en l’occurrence enseignants, élèves et parents ont fait l’objet, à maintes reprises, d’attaque armée, de kidnapping », a énuméré en conférence de presse ce mercredi Kensone Délice, Coordonnateur Général de l’UNNOEH.

Toujours dans le cadre de ce que le syndicaliste considère comme le bilan de la politique éducative du gouvernement d’Ariel Henry, il critique une machine de propagande mise en place par les autorités éducatives à grand renfort de publication de contenus images et audiovisuels sur les réseaux sociaux.

Le dirigeant syndical n’a pas mâché ses mots pour dénoncer le comportement du ministre Nesmy Manigat qui, dit-il, minimise les revendications légitimes des enseignants et enseignantes.

De son côté, Angeline Cherfils, Coordonnatrice à l’Équité de Genre à l’UNNOEH, a mis l’accent sur la hausse du coût de la vie et la détérioration du climat sécuritaire qui bouscule encore plus les enseignants. Des établissements scolaires situés dans des quartiers contrôlés par des groupes armés.

La syndicaliste a dénoncé l’indifférence des autorités étatiques face à cette catégorie de socio-professionnels qui éprouvent beaucoup de difficultés à subvenir aux besoins de leurs familles.

Fort de constat, les deux syndicalistes ont appelé à la poursuite de la mobilisation dans les écoles publiques en vue de contraindre les responsables d’État à créer des conditions favorables à un meilleur apprentissage scolaire dans le pays.

Kensone Délice et Angeline Cherfils invitent les agents éducatifs et d’autres associations d’enseignants à se joindre à UNNOEH en vue de renforcer la bataille syndicale en faveur d’une Ecole de qualité en Haïti.

Jean Allens Macajoux

Vant Bèf Info ( VBI)