Haïti criminalité : les activités scolaires sont au point mort dans la capitale, l’année scolaire menacée

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Dans les replis agités de la crise sécuritaire qui ronge le pays, le secteur éducatif haïtien est en voie de disparition. Depuis fin février, les chefs de gangs qui contrôlent une grande partie de la région métropolitaine de Port-au-Prince ont lancé des actes de vandalisme, d’incendie à l’encontre de plusieurs bâtiments éducatifs.

Port-au-Prince, le 4 avril 2024. L’insécurité qui prévaut en Haïti n’est pas sans effet sur le système éducatif. En effet, entre le 29 février et le 4 avril 2024, les gangs armés de la coalition Viv Ansanm ont saccagé ou incendié plus d’une dizaine d’écoles et universités. Ces actes criminels mettent en péril l’année académique 2023-2024.

Ces incidents ne sont pas des cas isolés. Le mois dernier, les facultés de Sciences, de linguistique, d’agronomie et l’école normale supérieure de l’Université d’État d’Haïti ont été les principales cibles des groupes criminels. Certaines d’entre elles ont été saccagées, d’autres incendiées par les gangs armés.

Parallèlement, les locaux abritant plusieurs écoles ont subi le même sort. Le bâtiment de l’école Mixte les Frères Nau, située à la rue du Centre en plein cœur de Port-au-Prince, a été incendié le 26 mars dernier.

En début de semaine, des civils armés ont fait irruption dans les locaux du Petit Séminaire Collège Saint Martial. Des dégâts matériels importants sont enregistrés.

La situation d’Haïti est désastreuse et l’espoir continue de mourir à petit feu dans un pays pris en otage par les gangs armés. Même les institutions scolaires ne sont pas épargnées.

Mercredi, le Rectorat de l’Université de Port-au-Prince a annoncé la suspension de ses activités académiques jusqu’à nouvel ordre. Alors que, ce centre universitaire avançait vers la fin de la première session de l’année académique 2023-2024.

Les activités scolaires sont au point mort dans la capitale haïtienne. Les élèves, étudiants et professeurs sont restés chez eux, les rares bâtiments scolaires qui ne sont pas victimes de l’insécurité gardent leurs portes fermées. Face au dysfonctionnement des institutions scolaires, plus d’un parle d’une année scolaire perdue

L’UNESCO a fermement condamné les actes de vandalisme enregistrés à l’ École Normale Supérieure ( ENS), à l’Ecole Nationale des Arts ( ENARTS) et l’incendie criminel de l’école normale supérieure et d’autres institutions éducatives.

Erold Théodore
Vant Bèf Info (VBI)

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