Économie : Le syndicat de la Loterie de l’Etat Haïtien cherche-t-il à prendre le contrôle de la boite ?

Getting your Trinity Audio player ready...

Depuis la démission de Margareth Fortuné de son poste de directrice générale de la Loterie de l’Etat Haïtien (LEH), le 20 avril dernier, l’institution peine à fonctionner normalement car le président Jovenel Moïse n’a pas encore désigné un nouveau patron pour prendre les rênes de la boite. Entretemps, on apprend que des manœuvres de toutes sortes sont orchestrées par certains employés, dont des membres influents du syndicat, qui avaient poussé madame Fortuné à la démission, et qui chercheraient à prendre le contrôle de la LEH.

Le président Jovenel Moïse n’a toujours pas désigné de successeur à Margareth Fortuné qui a démissionné le 20 avril dernier, de son poste de directrice générale de la Loterie de l’Etat Haïtien (LEH), officiellement pour « convenances personnelles ».

Cela fait donc près de trois semaines que la LEH semble être à la merci des plus influents, notamment certains membres du syndicat des employés qui avaient poussé madame Fortuné à prendre la porte, après avoir passé environ 5 ans à diriger la Loterie de l’Etat Haïtien.

Selon des informations obtenues de sources dignes de confiance, certains employés qui avaient été renvoyés par madame Fortuné, et dont nous nous gardons de mentionner nommément pour l’instant, ont signé leur retour au bureau et ils font partie de ceux qui, cette semaine, ont reçu leurs chèques.

Une ambiance tendue règne depuis tantôt trois semaines à la LEH. Les nouveaux employés, qui n’ont pas été payés en dépit du fait qu’ils soient régulièrement présents à leurs postes, se sentent traqués comme des proies par des collègues, plus anciens qu’eux, et qui semblent s’acharner sur eux comme s’ils les considéraient comme un prolongement de la présence de madame Fortuné au sein de l’institution.

Nous avons appris que le SELEH (Syndicat des Employés de la Loterie de l’Etat Haïtien) est devenu très puissant depuis le départ de l’infortunée Margareth, le 20 avril dernier. « Ce sont eux qui dirigent pratiquement la boite », nous a confié un employé qui a souhaité rester anonyme.

Pas un seul nouvel employé qui a été payé il y en a qui sont dans l’institution depuis plus de six mois. C’est à la fois frustrant et inquiétant d’être victimes d’une telle injustice », affirme un autre employé qui, lui aussi, craignant des représailles de la part du syndicat, a souhaité rester dans l’anonymat.

C’est dommage qu’ils soient en train de faire pire que ce qu’ils avaient reproché à madame Fortuné et prennent pour cible les nouveaux employés alors qu’eux aussi, pour la plupart, ont été nommés par Margareth Fortuné, poursuit notre informateur.

Ils ont même cherché à faire croire que nous sommes des absentéistes alors que nous ne leur avons rien fait. Tout ce que je veux, c’est continuer à travailler pour m’occuper des miens, nous a confié un employé qui a dénoncé la méchanceté des responsables du SELEH qui, ajoute-t-il, nage en pleine corruption.

Vant Bèf Info (VBI)