Assassinat de Gary Tesse : la liberté d’expression est en grave danger en Haïti, selon l’OPC

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Il y a un peu plus d’un an, en décembre 2022, le corps du journaliste Gary Tesse allait être retrouvé sans vie après son enlèvement. Le protecteur du citoyen, Dr Renan Hédouville estime que la liberté d’expression est en grave danger dans le pays.

Port-au-Prince, le 28 février 2024. « Sans inculpation ni procès, que nous faut-il encore ? », se demande le protecteur du citoyen.

Gary Tesse, journaliste et analyste politique de 39 ans, a été enlevé, battu et abattu, il y a un peu plus d’un an.

Son corps a été mutilé et, avant d’être tué, il a vécu des atrocités s’apparentant à celles vécues par les prisonniers dans les camps de concentrations nazis, souligne Me Hédouville.

Les mauvais traitements infligés à Gary Tesse rappellent également les atrocités et les tortures infligées, en 1982, au journaliste Richard Brisson, souligne-t-il.

Le corps de Gary Tesse présentait également des traces de brûlures, il avait la langue coupée, un œil et un testicule manquant. « Seul un cruel, barbare, criminel, tortionnaire, sadique pourrait prendre plaisir dans de pareilles souffrances », note Me Hédouville.

« Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants », stipule la déclaration universelle des droits humains, rappelle le protecteur du citoyen.

Pourtant, note le protecteur Hédouville, Gary Tesse a été victime de torture sans avoir été inculpé, ni condamné. Que nous faut-il encore, se demande-t-il.

Il interpelle la ministre de la Justice, femme de média (NDLR), Emmelie Prophète. Me Hédouville réclame l’arrestation des bourreaux de Gary Tesse, pour que justice soit rendue.

Gary Tesse, qui s’attaquait à la corruption et aux abus de pouvoir, a été assassiné pour qu’il se taise, souligne Hédouville.

Il exige la mise en mouvement de l’action publique contre les auteurs et co-auteurs de ce crime abominable.

Vant Bèf Info (VBI)