Haïti/ Justice : Paralysie des activités dans les cours et tribunaux du pays

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Les magistrats des 18 juridictions d’Haïti observent du 20 au 24 mai 2019 un arrêt de travail à l’appel de l’association nationale des magistrats haïtiens (ANAMAH) et l’Association professionnelle des magistrats (APM). D’autre part, les greffiers arrêtent aussi de travailler durant deux jours, 23 et 24 du mois en cours.

Port-au-Prince, le 21 mai 2019.- Cet arrêt de travail des magistrats débuté dès ce lundi 20 mai pour prendre fin momentanément le 24 mai, a provoqué le disfonctionnement des activités dans les cours et tribunaux d’Haïti.

La plupart des juges n’ont pas siégé, y compris dans les tribunaux des référés, a indiqué, au micro d’un reporteur de Vant Bèf Info (VBI), le président de l’Association professionnelle des magistrats Me. Wando Saint-Villier, l’un des initiateurs de ce mouvement.

Par cet arrêt de travail, les magistrats veulent : Dire non à l’ingérence du pouvoir Exécutif dans les décisions judiciaires, exiger le renouvèlement du mandat des juges obtenant l’avis favorable du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), exiger le transfert au CSPJ du fonds d’investissement destiné à la construction et à la réhabilitation des cours et des tribunaux, confie le juge Wando Saint Villier à Vant Bèf Info.

Ces associations, L’ANAMAH et l’APM, exigent également de l’Exécutif la finalisation sans délais du processus de transfert de compétences du ministère de la justice au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire. Elles exhortent l’exécutif à renouveler le mandat de tous les juges, en faveur desquels le CSPJ a émis un avis favorable, et à payer les arriérés de traitements dû à des magistrats du parquet depuis l’année 2007, rappelle le président de l’APM.

Parallèlement, le Syndicat des greffiers d’Haïti et l’Association Nationale des Greffiers Haïtiens annoncent un arrêt de travail de deux jours, les jeudi 23 et vendredi 24 Mai prochain. Ils entendent protester contre le non-respect de l’accord signé le 3 Avril 2017 entre ledit Syndicat et le Ministère de la Justice et de la Sécurité publique. Pour les greffiers si aucun signe n’est donné par le Ministère de tutelle, ils passeront à une autre étape, celle de rentrer en grève pour une durée illimitée.

Vant Bèf Info