L’ANAMAH s’insurge contre les mauvaises conditions de travail des magistrats

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L’Association Nationale des Magistrats Haïtiens s’insurge contre la détérioration des conditions de travail des magistrats et estime que cela empeche le bon fonctionnement du pouvoir judiciaire. L’ANAMAH accorde un ultimatum de 15 jours au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) afin de porter une amélioration significative.

Port-au-prince, le 9 avril 2019. L’Association Nationale des Magistrats Haïtiens, (ANAMAH), dénonce la détérioration des conditions de travail des magistrats et estime que cette situation est inacceptable.

Dans une correspondance adressée au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, (CSPJ), l’ANAMAH souligne que les magistrats ne disposent pas d’une police d’assurance réelle, que les juges de paix et suppléants sont trop souvent maltraités.

L’Association a déploré la réduction des avantages qui étaient déjà maigres des magistrats en dépit de la chéreté de la vie faisant remarquer que même les cartes de débit des juges de paix et suppléants ne sont pas renflouées à temps.

En plus de l’insatisfaction du salaire des magistrats, L’ANAMAH exprime sa préoccupation face à leur sécurité. Les magistrats du tribunal de première instance de Petit-Goâve, dont Arhens Mars, ont été attaqués par des bandits armés le 11 mars 2019, le CSPJ n’a rien dit à ce sujet, poursuit-t-elle.

Cette dernière évoque aussi le cas du juge d’instruction Dieunel Lumeran au tribunal de Saint-Marc qui a été menacé dans l’exercice de ses fonctions. En ce qui concerne le renouvellement des mandats des juges. L’ANAMAH parle de « pur marchandage politique » et accuse le CSPJ d’avoir fait corps avec le pouvoir Exécutif pour saper les bases de l’indépendance du pouvoir judiciaire.

L’ANAMAH condamne l’irrespect d’un accord de principe signé entre le CSPJ et le pouvoir Exécutif le 20 octobre 2017 suite à une grêve de la coorporation des magistrats.

Ces derniers accordent un delai ne dépassant pas 15 jours au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire pour poser des actions concrètes pour apporter des améliorations significatives des conditions des magistrats. Sinon, ils menacent de recourir à toutes les mesures syndicales que de droit.

Vant Bèf Info