Sécurité: La libération des missionnaires américains offre à Washington l’opportunité de redéfinir ses engagements, pense James Boyard

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La libération des derniers otages américains par le Gang « 400 Marozo » offre à Washington l’opportunité de redéfinir des engagements plus substantiels au profit de la résolution de la crise de sécurité en Haïti, c’est du moins ce que pense le professeur James Boyard.

Port-au-prince, le 17 décembre 2021.-« La crise de sécurité multidimensionnelle que connaît Haïti nécessite une « solution globale », c’est-à-dire, englobant des aspects non seulement sécuritaires, mais aussi politiques, sociaux et juridico-législatifs. Ladite solution doit évidemment avoir comme point d’encrage l’octroi d’une aide internationale massive, respectueuse des principes d´alignement et de responsabilité de l´aide et surtout affranchie des pratiques illicites du « Juste retour » », avance James Boyard.

« La solution durable à cette crise ne peut-être obtenue que si le Gouvernement haïtien arrive à initier à court et moyen terme un processus de « Big push », grâce à une mobilisation massive de capital, lui permettant de réduire les inégalités sociales et la pauvreté par des programmes de pleins emplois et l’amélioration de la qualité de la gouvernance politique, au travers la lutte contre la corruption et l’impunité. Evidemment, tout cela n’est possible que si au moins ces trois (03) conditions sont réunies », poursuit le professeur Boyard.

Premièrement, il est important que l’aide internationale ne soit pas détournée de son objet « essentiel », en retournant aux pays ou Institutions donateurs sous forme de rémunération à des experts étrangers, il est impératif que la communauté internationale cesse d’imposer ou de soutenir en Haïti une élite politique corrompue, incompétente et malhonnête, il est nécessaire d’engager des forces organisées de la société civile dans la définition et la formulation de cette solution de manière à renforcer la légitimité de celle-ci et optimiser son efficacité sur le terrain, a conclu le professeur.

Vant Bef Info (VBI)