Martissant : Des jeunes filles fatiguées des conflits inter-quartiers

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Ces jeunes filles, issues du quartier de Martissant, entrée sud de Port-au-Prince, vivent l’enfer dans cette zone en raison des affrontements entre bandes rivales. Presque tous les jours les gangs de Grand Ravine, TiBwa et Village de Dieu font chanter leurs armes. Ces écolières ainsi que l’organisation Komite Proteksyon Timoun Site Letènè appellent les groupes armés à faire la paix.

Martissant, le 8 décembre 2022.- Le quotidien des habitants de Martissant est rythmé par les crépitements d’armes et des scènes de violence. Des jeunes filles issues de ce quartier n’en peuvent plus. Celles qui restent dans la zone parce qu’elles n’ont nulle part où aller sont obligées de se cloîtrer à la maison pour éviter de se faire tuer.

Ces jeunes haïtiennes, qui participaient à une activité Socio -culturelle ce jeudi 8 décembre 2002, dans un hôtel à Port-au-Prince, appellent les belligérants à cesser les hostilités afin qu’elles puissent reprendre le chemin de l’école.

Même son cloche du côté du directeur exécutif du KPTSL ( Komite Proteksyon Timoun Site Letènèl). Camille Emmanuel encourage les membres des groupes armés à tourner le dos à la violence en vue de favoriser un climat de sérénité dans les communautés précaires de la capitale.

Prenant part à cette activité, le chef du bureau du haut-commissariat des droits de l’homme en Haïti condamne les abus commis sur les populations civiles par les gangs armés. L’insécurité est un fléau qui doit être éradiqué, a déclaré Arnaud Royer. Le fonctionnaire onusien a réaffirmé l’engagement des Nations unies à aider les autorités haïtiennes à juguler le phénomène de l’insécurité.

L’organisation « Komite Proteksyon Timoun Site Letènèl » a profité de cette activité pour distribuer des kits hygiéniques à près de 140 filles issues des zones de conflit à l’entrée sud de Port-au-Prince.

Jean Allens Macajoux

Vant Bèf Infos ( VBI)