Interdiction du commerce des produits pétroliers dans les rues : L’Etat parle et n’est pas écouté

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La décision prise par la secrétairerie d’Etat à la sécurité publique d’interdire le commerce ambulant et informel des produits pétroliers n’est pas respectée. Puisque les mesures coercitives n’ont pas été adoptées, la vente des produits pétroliers continue dans les rues au vu et su des autorités étatiques qui perdent leur autorité.

Port-au-Prince, le 12 avril 2019 :-Des gallons remplis de la gazoline exposés le long des trottoirs, l’Administration de Jovenel Moise peine à en finir. Le communiqué rendu public en ce sens, le 10 avril dernier, par la secrétairerie d’état à la sécurité publique n’est pourtant pas respecté. Le commerce de produits pétroliers dans les rues, se poursuit de plus belle, a constaté un reporteur de Vant Bèf Info (VBI).

A Delmas, au centre-ville de Port-au-Prince, à Carrefour, Croix-des-Bouquets, Tabarre, Pétion-ville, entre autres, des revendeurs continuent d’écouler la gazoline par gallon, ce à un prix exorbitant.

La plupart de ces commerçants affirment avoir été au courant de la mesure prise par le secrétaire d’Etat à la sécurité publique, Ronsard Saint Cyr, d’interdire le commerce des produits pétroliers sur le marché informel, mais décident quand même de poursuivre cette activité économique très lucrative ces derniers temps.

À certains endroits, des agents de la Police Nationale D’Haïti ont tenté de procéder des fois à la saisie de quelques gallons en vue de faire respecter la décision du gouvernement démissionnaire mais, cela reste des cas isolés et sans grands effets.

Près de trois jours après l’annonce de cette mesure, les détaillants du commerce des produits pétroliers dans les rues n’en démordent pas. Ils font de la surenchère avec les conducteurs et propriétaires de véhicules qui peinent à s’acquérir de l’or noir.

Le galon de gazoline qui se vend régulièrement à 224 gourdes dans les stations de service, s’achète à présent au prix de 400, voire 600 gourdes, chez les revendeurs.

Un commerce florissant qui selon quelques versions bénéficie de la complicité de certains pompistes, des hommes d’affaires et de certaines autorités.

Vant Bèf Info