Insécurité croissante à Port-au-Prince : les bandits armés ciblent les établissements de santé

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Les bandits armés imposent leur loi dans la région métropolitaine de Port-au-Prince en tuant, volant, kidnappant, et incendiant à leur gré. Même les hôpitaux, les pharmacies, les cliniques ne sont pas épargnées

Port-au-Prince, le 26 mars 2024 – Les bandits resserrent l’étau sur la capitale haïtienne. En début de cette semaine, une série d’attaques armées a eu lieu contre certains bâtiments abritant des pharmacies, des hôpitaux, entre autres, situés au centre-ville de Port-au-Prince.

À la rue Monseigneur Guilloux, non loin du Palais national, la plupart des pharmacies et des cliniques voisines de l’hôpital de l’Université d’État d’Haïti ont été pillées ou incendiées par les gangs armés.

Des vidéos amateurs diffusées sur les réseaux sociaux montrent des résidus de médicaments partiellement calcinés jonchant le sol à l’intérieur de certaines pharmacies. Le même constat est fait à l’intérieur de certaines cliniques.

En Haïti, des cas de blessures par balles sont enregistrés quotidiennement alors que les institutions sanitaires telles que les hôpitaux, les pharmacies, les cliniques ont dû fermer leurs portes en raison des actes de violences perpétrés par les groupes criminels.

Pas moins de 17 hôpitaux ont été attaqués, vandalisés ou incendiés par les bandes armées.

Il est à noter que le plus grand hôpital d’Haïti, l’hôpital général, est dysfonctionnel depuis le début de mars. Les autorités prévoient de le rouvrir le 1er avril prochain. Face à la montée des actes liés au banditisme, beaucoup se demandent si cette date ne sera pas reportée indéfiniment.

Erold Théodore

Vant Bèf Info