Haïti/Sport : la FHF fête ses 120 ans d’existence sur les épines de l’insécurité

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La Fédération Haïtienne de Football a 120 années d’existence, ce mois d’avril. Un anniversaire en demi-teinte, alors que le sport roi, le football, peine à respirer sous le joug de l’insécurité grandissante depuis presque 3 ans.

Port-au-Prince, 13 avril 2024 – La FHF célèbre ses 120 ans, ce mois d’avril. Un moment où le chaos s’installe en maître, en raison de l’insécurité et des turpitudes politiques qui composent désormais le quotidien du pays. Cette période marque sa fondation en 1904, ainsi que sa reconnaissance officielle par arrêté présidentiel le 4 avril 1952 sous la gouvernance de Paul Eugène Magloire.

Cette association, qui regroupe les clubs de football en Haïti, a pour mission d’organiser les compétitions nationales et les matchs internationaux, de réguler et d’encadrer le développement du football sur tout le territoire.

Petite historicité de la FHF

La FHF est affiliée à la FIFA depuis 1934 et est membre de la CONCACAF depuis 1961. Elle a organisé son premier match officiel en 1925, remporté par la Jamaïque (2-1). Le tout premier but de la sélection nationale a été inscrit par Painson à la 86e minute lors de ce match. Le premier championnat national des clubs a été organisé en 1937 avec 18 équipes, où le Racing Club haïtien l’a remporté. Impossible d’oublier la participation historique d’Haïti à la coupe du monde 1974. Le but de Manno Sanon, sur une passe de Philippe Vorbe, restera gravé dans les mémoires, brisant l’invincibilité de 1143 minutes du légendaire gardien italien Dino Zoff.

Un présent assombri

La fédération commémore ses 120 ans alors que le championnat a cessé de fonctionner normalement depuis juin 2021, pour des raisons liées au coronavirus, à l’insécurité et aux désaccords entre le comité de normalisation de la FHF et certains clubs.

Apparu cette année avec un format inhabituel, le football haïtien est toujours empêché de se jouer comme il se devrait dans le pays, à cause de la vague d’insécurité qui sévit particulièrement dans la capitale. Avec les infrastructures sportives vandalisées, climat délétère…
À quand les supporters haïtiens pourront-ils à nouveau vibrer au son des crampons, discuter sur les équipes favorites, savourer et ressentir encore la chaleur de la montée sur le terrain de leurs clubs ? Les questions restent entières.

Wideberlin SENEXANT
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