Haïti / Sécurité Recrudescence de l’insécurité: La police n’est pas indifférente

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La police nationale d’Haïti (PNH) n’est pas indifférente par rapport aux informations relatives à une recrudescence de l’insécurité, notamment les cas d’enlèvement rapportés ces dernières semaines.  Des dispositions ont été adoptées pour y faire face, affirme Michel-Ange Louis-Jeune, évoquant notamment des changements stratégiques opérés au sein de l’institution.

Michel-Ange Louis-Jeune, porteparole de la PNH

Port-au-Prince, le 11 février 2020. Le porte-parole de la police nationale d’Haïti (PNH), Michel-Ange Louis-Jeune, affirme que le haut-commandement de l’institution policière n’est pas indifférent par rapport aux informations faisant état d’une augmentation des actes d’insécurité, entre autres, les cas d’enlèvement rapportés ces dernières semaines.

Michel-Ange Louis-Jeune évoque notamment certains changements, dits stratégiques, dont la nomination de l’ancien responsable du bureau de renseignements judiciaires, Leconte Frédéric, au poste de directeur central de la police judiciaire en remplacement de Joany Canéus et le remplacement du commissaire Kéther Marcelin par Jean-Gospel Monélus au commissariat de Delmas 33.

Au niveau de la DCPJ (direction centrale de la police judiciaire), la cellule contre enlèvement, a travaillé sur plusieurs cas, affirme le commissaire municipal, précisant que certaines personnes enlevées ont été relâchées et des ravisseurs présumés appréhendés. Nous en avons récemment présentés deux à la presse suite à leur arrestation à Croix-des-Bouquets, a précisé M. Louis-Jeune.

Le 22 janvier dernier, nous avions informé avoir recensé 15 cas d’enlèvement pour les trois premières semaines de l’année. C’est la preuve, dit-il, que nous sommes au courant du phénomène et nous prenons des mesures pour y faire face.

Toutefois, le porte-parole, qui affirme avoir un devoir de vérité envers la population, a dénoncé, une fois de plus, certains individus qui, dit-il, utilisent les réseaux sociaux pour véhiculer des informations dans le seul but d’alarmer les citoyens.

De plus, nous sommes certaines fois obligés de nous abstenir de communiquer sur certains cas pour ne pas mettre en difficulté la personne qui a été enlevée, a précisé Michel-Ange Louis-Jeune.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que la recrudescence de l’insécurité, marquée notamment par une augmentation des cas d’enlèvement rapportés ces dernières semaines, provoque un sentiment de panique c’est les citoyens.

Ils sont d’autant plus inquiets en apprenant que des victimes de rapts ou leurs proches sont exécutés par les ravisseurs, à l’instar de ce jeune garçon, Jean Rubens Eugène (28 ans) dont le corps sans vie a été retrouvé ce mardi 11 février alors qu’il venait d’apporter à des ravisseurs, la rançon exigée en échange de la libération de 5 autres personnes, toutes membres d’une même église, qui ont été  enlevées le 8 février dernier, et qui n’ont toujours pas été relâchées.

Vant Bef Info (VBI)