Haïti – Mobilisation : des citoyens doutent d’une solution après le 7 février

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La date du 7 février 2024 est marquée par des manifestations anti-gouvernementales à travers le pays. De la capitale à certaines villes de province, des protestataires réclament le départ d’Ariel Henry. Pour certains citoyens, ces mouvements ne donneront pas le résultat escompté sans recourir aux armes.

Port-au-Prince, le 7 février 2024 – Depuis 1987, le 7 février est caractérisé par des événements marquants dans l’histoire d’Haïti.

Ce jour aurait dû marquer la fin du règne d’Ariel Henry, conformément à l’article 20 de l’Accord du 21 décembre 2022.

Malgré les nombreux appels à la démission, Ariel Henry ne tient pas compte des revendications des protestataires. Des mouvements de protestation sont organisés à Port-au-Prince et dans plusieurs villes de province.

Des citoyens expriment leur scepticisme

Malgré le déferlement des manifestants partout, certains citoyens sont sceptiques. Ils expriment des réserves quant aux résultats de ces mouvements.

Selon Pierre André, les organisateurs de ces mouvements abusent du thème de la « révolution ». Pour lui, ces mouvements de rue ne peuvent pas être considérés comme une révolution.

« Nous ne sommes pas en révolution. Toute révolution doit passer par l’usage des armes. La révolution doit être avant tout une lutte armée », soutient-il.

Selon le quadragénaire, les initiateurs doivent s’inspirer des différentes révolutions, tant en Haïti que dans le monde entier. Il appelle les chefs de file de ce mouvement à revoir leur stratégie pour obtenir de meilleurs résultats.

D’autres n’espèrent rien après le 7 février

De son côté, Augustin William n’espère aucun résultat après le 7 février. Selon lui, les mouvements populaires ne conduiront pas au départ d’Ariel Henry.

« Ariel Henry, ce cynique, bénéficie du soutien international. Cela signifie qu’il ne partira que sur demande de ses patrons ‘le blanc. Pour moi, Ariel Henry risque de rester au pouvoir pendant 4 ans avec le soutien de ses supérieurs », poursuit-il.

Le pays a connu une journée trouble ce mercredi 7 février. Des manifestants ont été blessés dans diverses communes, y compris des agents de la BSAP tués par la police à Pétion-Ville.

Jean François

Vant Bèf Info (VBI)