Haïti / Crise L’ONU prévoit d’acheminer de l’aide humanitaire par voie aérienne

Getting your Trinity Audio player ready...

Les Nations Unies envisagent d’acheminer de l’aide  humanitaire par voie aérienne. La planification va bon train et les opérations pourraient démarrer dès la semaine prochaine.

Fernando Hiraldo, représentant résident du PNUD en Haïti

Port-au-Prince, le 15 novembre 2019. – Le coordinateur humanitaire des Nations Unies en Haïti, Fernando Hiraldo, a informé, dans un entretien accordé à l’agence EFE, que l’ONU est en train de faire des mises en places pour pouvoir acheminer de l’aide humanitaire par voie aérienne aux régions qui sont dans le besoin mais difficiles d’accès à cause des blocages des routes et des barricades.

« Il est prévu de mettre en place un service aérien humanitaire des Nations Unies (UNHAS) utilisant un hélicoptère, qui pourrait être opérationnel à partir de la semaine prochaine et qui fonctionnera initialement pour une période de trois mois », a informé Hiraldo.

Il nous faut avoir la possibilité de fournir l’assistance nécessaire là où elle est nécessaire sans être perturbé par les blocages des routes, les barricades ou encore la présence de personnes armées sur les routes, affirme le représentant résident en Haïti du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Les barricades et les barrages sur les routes principales d’Haïti sont constants depuis le déclenchement des manifestations contre le président Jovenel Moise, le 16 septembre dernier.

« Ces obstacles empêchent évidemment les organisations humanitaires d’organiser leur travail et d’aider des centaines de milliers d’haïtiens en situation de vulnérabilité », a déclaré Hiraldo.

Selon les données de l’ONU publiées début octobre, 35% de la population haïtienne, soit environ 3,67 millions de personnes, ont besoin d’une assistance urgente pour répondre à leurs besoins alimentaires de base.

De ce nombre, environ un million de personnes se trouvent dans un état d’urgence, le quatrième niveau de l’échelle internationale de l’IPC, qui mesure l’insécurité alimentaire à cinq niveaux.

L’insécurité alimentaire s’est aggravée depuis le début de la crise, en raison notamment de l’incapacité des travailleurs des agences des Nations Unies et des ONG à distribuer de l’aide.

Les barrages routiers, les pénuries de carburant et les groupes armés ont contribué à paralyser la grande majorité des activités économiques du pays au cours des huit dernières semaines.

Vant Bef Info (VBI)