Crise en Haïti : quand les « blancs » quittent le pays et nous abandonnent à notre sort

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Alors que le pays fait face à une crise humanitaire et sécuritaire aiguë, les Haïtiens sont pratiquement coincés à cause de la fermeture de l’aéroport et de la frontière ; la plupart des étrangers qui vivaient ou travaillaient en Haïti prennent la fuite, avec l’aide bien sûr, de leurs gouvernements. Ils nous livrent à notre sort car il nous est pratiquement impossible, à nous Haïtiens, de fuir.

Port-au-Prince, le 11 avril 2024. Depuis l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse en juillet 2021, le pays est plongé dans une crise profonde. La plupart des institutions de la République sont dysfonctionnelles. Le système éducatif est en voie de disparition, l’économie est en lambeaux, les gangs armés imposent leur loi au grand dam de la population. De plus, le pays fait face à une insécurité alimentaire de plus en plus sévère.

Depuis la fin du mois de février dernier, la situation a empiré suite à l’annonce de la démission du premier ministre Ariel Henry. Cette démission sera actée après l’installation du conseil présidentiel et la nomination d’un nouveau Premier ministre.

Mais entretemps, les gangs armés multiplient les exactions contre la population civile. La coalition dénommée « Viv Ansanm » sème la terreur dans la capitale haïtienne. Ils tuent, volent, violent et incendient des bâtiments privés et publics dont des hôpitaux, des universités, des centres professionnels.

Au centre de cette crise sans précédent, les pays dits amis d’Haïti ont pressé leurs ressortissants de quitter Haïti. Alors que l’aéroport international de Port-au-Prince est fermé depuis plus d’un mois de même que la frontière avec la République dominicaine (depuis plus de 6 mois), ils ont trouvé le moyen d’évacuer leurs citoyens.

En effet, ce sont des milliers de ressortissants étrangers qui ont été évacués d’Haïti à bord d’hélicoptères pour se réfugier soit en République dominicaine soit dans leurs pays d’origine.

Selon les informations parvenues à la rédaction de Vant Bèf Info, ce jeudi 12 mars est la date limite pour que les ressortissants étrangers qui le souhaitent quittent Haïti.

Les gangs armés intensifient leurs attaques dans la capitale, paralysant ainsi toutes les activités. Les activités sont pratiquement à l’arrêt dans la plupart des écoles et universités. Chaque jour, des cas d’incendies, d’assassinats, de vols et de viols sont enregistrés.

Cependant, cela fait environ 18 mois (octobre 2022) que le gouvernement d’Ariel Henry a sollicité l’appui de la communauté internationale pour rétablir la paix dans le pays. Les États-Unis, la France, le Canada ont refusé de prendre le leadership de la force. Le Kenya a certes manifesté une certaine volonté de la diriger mais il tergiverse depuis des mois et le déploiement de la force multinationale est toujours dans l’impasse.

Erold Théodore

Vant Bèf info (VBI)

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