Cayes-séisme: Le calvaire des sinistrés dans un camp de fortune à Bergeaud

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Environ trois semaines après le séisme du 14 août qui a ravagé la Péninsule Sud d’Haïti , des sinistrés ne savent toujours pas à quel saint se vouer. Logés au camp Bergeaud situé à l’entrée nord de la ville des Cayes, ils sont plus de 400 victimes vivant dans des conditions quasi- indescriptibles. Nombre de ces victimes ont profité de la visite d’un reporter de Vant Bef Info, ce dimanche, pour dresser un tableau sombre de la situation et cracher leur ras-le-bol aux autorités concernées.

Cayes, le 29 août 2021.- À l’entrée Nord de la ville des Cayes, à deux doigts du Jardin Botanique, des bâches en plastique sont érigées sous des arbres. Des jeunes, des garçonnets,  des mères avec sur le bras des enfants, sont assis. Dans ce camp de fortune, ils sont environ 400 sinistrés à y être logés après le séisme. L’un des responsables du camp dresse un tableau sombre de la situation.

« Nous sommes là depuis le 14 août.  Certains viennent de toutes les contrées de la Ville. Là, c’est la misère. Parfois, c’est l’Organisation International de la Migration (OIM) et le Programme Alimentaire Mondiale qui nous visitent et nous donnent quelques choses à manger . Quand il pleut, nous ne savons que faire. Les bâches et les tentes  ne sont pas suffisantes », expliquent-t-ils.

Aucun support de l’État central

« Ils sont plus de 480 sinistrés regroupés en famille. Les familles comportent des enfants, fillettes, des jeunes filles, et même des personnes   du troisieme âge. On ne voit jusqu’à date aucune présence des autorités. Malgré les promesses entendues dans les medias, à l’exeption des ONGs susmentionnées. L’État est totalement absent » se désole le responsable du camp, visiblement inquiet.

Les sinistrés veulent reconstruire leurs maisons

La vie dans le camp n’est pas facile, raconte une dame frisant la quarantaine. Elle est venue de Cance, banlieue de la Ville des Cayes. Sa maison a été détruite. Elle souhaite refaire sa maison. » J’ en avais une belle petite à Cance. Le tremblement de terre l’a detruit avec presque tout ce qu’elle contenait. Au jourd’hui, je n’ai plus rien. J’ai tout perdu. Si l’on pourrait m’aider à refaire ma maison, ce serait une bénédiction », espère cette dame.

Suivez ce lien pour plus détails sur le camp:

https://fb.watch/7HMwVqTJUW/

Si le gouvernement et les ONGs annoncent avoir volé au secours des sinistrés, entre ce qui se dit dans les médias et la réalité sur le terrain, il existe une énorme difference. Dans deux camps visités par notre reporter sur place, les sinistrés racontent leurs déboires et appellent à l’aide.

Vant Bèf info ( VBI)