ONU-Femmes / OiF : L’autonomisation et droits des Femmes, des Journalistes adhérent à la cause

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Une trentaine de journalistes et des représentants, représentantes des organisations de la société civile, ont pris part, le vendredi 30 octobre 2020, dans un hôtel à Pétion-Ville, à une formation autour du thème : « Femmes, Paix et Sécurité ». Une initiative de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et l’ONU-Femmes en partenarait avec le Ministère à la Condition Feminine et aux droits des Femmes, le Ministère de la Culture et de la Communication, entre autres. Cet atelier s’est tenu autour de la résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies adoptée le 31 ocotbre 2000.

Pétion-Ville, le vendredi 2 novembre 2020.- L’ONU-Femmes et L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) ont réalisé un atelier de travail autour de la résolution 1325 du Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies.

Cette activité tenue, dans un hôtel à Pétion-Ville, le vendredi 30 octobre 2020, a réuni une trentaine de journalistes, des représentants d’organisations sociales et d’associations de Journalistes.

Cet atelier a été organisé en prélude au 20ème anniversaire de ladite résolution adoptée le 31 octobre 2000. Il a notamment bénéficié du partenariat de l’Etat central à travers le Ministère à la Condition Féminine et aux droits des Femmes et celui de la Culture et de la Communication. L’objectif est de sensibiliser les Journalistes haïtiens autour des Droits des Femmes

Les femmes, actrices de promotion de la paix

La Représentante de l’ONU Femmes en Haïti, Dédé Ekoue, dans ses propos d’ouverture, a axé son discours sur l’importance de cette résolution pour Haïti.

« La Résolution 1325 vise à assurer une meilleure protection des femmes et des filles qui sont souvent victimes des conflits et des tensions ». Tels sont les propos de Dédé Ekoue.

La diplomate onusienne interpelle tous les pays signataires, dont Haïti, à appliquer cette résolution. « Tous les pays sont appelés à appliquer la résolution 1325. Tous les pays doivent contribuer à prévenir les conflits », souligne-t-elle.

À cet égard, Dédé Ekoue pense que des actions concrètes doivent être initiées afin d’adresser les causes profondes des tensions et des conflits armés.

Par ailleurs, elle relate la fragilité de la situation socio-politique d’Haïti à cause des risques des tensions et de l’impact des groupes armés.

« On sait qu’il y a matière à faire pour que tous les haïtiens et toutes les haïtiennes puissent avoir accès à une paix durable pour ne pas se sentir en insécurité », argue la Représentante d’ONU Femmes en Haïti.

« Pour cela, les femmes ont un rôle spécial à jouer et elles sont prêtes à le jouer. Les femmes peuvent changer la donne en matière de prévention de conflits et de résolution », affirme Dédé Ekoue.

De ce fait, elle promeut une culture de paix dans le monde et en particulier en Haïti. « La paix c’est justement ce climat propice qui permet à chacun de vaquer à ses occupations, de vivre sans avoir peur d’une violence quelconque ».

« On sait aussi que les femmes ont le pouvoir de changer la donne et donc elles sont des actrices de promotion de paix. La résolution nous invite à capitalier sur ces atouts », conclut la diplomate.

« La main qui tient le berceau gouverne le monde »

Pour sa part, le Directeur Régional de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Emmanuel V. Adjovi, dit compter sur les journalistes pour être des vecteurs, des catalyseurs du débat démocratique.

« Les médias constituent le lieu géométrique ou se mènent les débats démocratiques. Mais aussi les journalistes, les médias constituent des vecteurs de culture. Donc des catalyseurs de culture, des acteurs de changement. Le rôle des médias c’est de porter la plume dans la plaie », déclare l’Ambassadeur de l’OIF.

Ce dernier demande aux Journalistes de s’impliquer dans le changement. « Les Journalistes ont un rôle d’éveilleur de conscience, un rôle de prévention, de protection, de secours et d’assistance aux femmes », souligne M. Adjovi.

« La plume, le micro, la caméra des Journalistes constituent de puissants outils pour contribuer à un changement en Haïti », poursuit Emmanuel Adjovi.

Par ailleurs, il encourage la participation des femmes dans le processus de dialogue actuel devant sortir Haiti de la crise socio-politique. « Les femmes ne doivent pas être des spectatrices », plaide-t-il.

« Investir dans les femmes. soutenir les femmes et les filles et Haïti sera sauvé ! » Pour cohoborer ses propos, il reprend un dicton Boucinanbai « La main qui tient le berceau, gouverne le monde » !

La Résolution 1325

« La résolution 1325 reconnait pour la première fois l’importance de la participation pleine, égale et essentielle des femmes au règlement des conflits. Elle souligne la nécessité d’une participation accrue des femmes au rétablissement de la paix ainsi qu’à la prise de décisions à tous les niveaux des processus de paix, peut-on lire dans le document de présentation.

Vant Bèf Info (VBI)