Me Camille Leblanc aux membres du Conseil Présidentiel : « l’heure n’est plus aux tergiversations ni aux calculs politiciens »

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L’ancien ministre de la justice Camille Leblanc interpelle les membres du Conseil présidentiel en gestation. La situation socio-économique, écologique et sécuritaire du pays continue de s’aggraver. « L’heure n’est plus aux tergiversations ni aux calculs politiciens », leur a-t-il dit.

Port-au-Prince, le 27 mars 2024. Dans une adresse à la Nation et aux membres du Conseil Présidentiel de Transition, Me Leblanc s’exprime sans langue de bois. D’entrée de jeu, il leur lance cette mise en garde : « Vous aussi, messieurs, serez tenus pour responsables de tous les torts qui seront causés au peuple ».

Il attire l’attention des acteurs politiques et de toute la population sur la gravité de la situation économique, écologique et sécuritaire du pays. Un pays qui, souligne-t-il, s’enlise et dérive inexorablement vers un point de non-retour.

Malgré le scepticisme de plus d’un quant à la formule du Conseil Présidentiel de Transition, l’ex-garde des sceaux, dit croire qu’on pouvait espérer « un sursaut citoyen pour redresser la barque ».

« Hélas ! Force est de constater que les calculs mesquins, partisans ont vite pris le dessus, laissant la population seule face à la catastrophe imminente qui plane comme un aigle désespéré. L’heure est grave, et la solution urgente, car le pays ne peut plus attendre », souligne Me Leblanc du Regroupement des Citoyens Engagés (RCE).

Aussi, face au spectre d’une hécatombe qui nous menace tous, Camille Leblanc invite le CO à trouver, au plus vite, dans un délai de 24 heures, la formule adéquate pour structurer l’Institution et engager la course vers le redressement.

« Au-delà de ce délai vous aussi, messieurs, serez tenus pour responsables de tous les torts qui seront causés au peuple », leur a-t-il prévenu.

Il dit craindre que la CARICOM tire les conclusions qui s’imposent et mette fin à sa mission de bons offices en recourant à la Cour de Cassation conformément à l’esprit de la Constitution haïtienne de 1987.

Il rappelle que les deux dernières élections qui n’ont pas été contestées étaient organisées par la Cour de Cassation, seule institution actuellement effective par sa posture ordinaire et légale de neutralité.

Il fait remarquer que le recours à la Cour de Cassation pourra résoudre, de manière automatique, les vaines compétitions et l’immixtion de la politique partisane dans la transition devant conduire aux élections libres honnêtes et démocratiques.

Voilà pourquoi, il invite les forces vives et patriotiques à comprendre le sens de cette démarche citoyenne. Il invite tous ceux qui se sentent concernés à se rallier à cette proposition.

Vant Bèf Info (VBI)