L’Office national de la migration (ONM) n’existe que de nom dans le département du Nord’Est

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Ouanaminthe, le 13 octobre 2018.-

« L’Office national de la migration (ONM) n’a pas les moyens qu’il faut pour assumer pleinement sa responsabilité », tels sont les propos de l’un des employés de cette institution rencontré par le correspondant de Vant bèf info (VBI), le vendredi 12 octobre 2018.

Une migrante en train de dormir, dans des conditions difficiles, au Centre de ressources frontalier (CRF), à Ouanaminthe

Cette rencontre a eu lieu au Centre de ressources frontalier (CRF), un bureau construit récemment par l’Organisation internationale pour la migration (OIM) et mis à la disposition de l’ONM et de l’Institut du bien être social et de recherches (IBESR) afin de mieux accueillir et protéger les migrants rapatriés à la frontière de Ouanaminthe/Dajabon.

 

Le cas de Elvida François, une rapatriée au point frontalier de Ouanaminthe, est la preuve vivante de l’incapacité de l’ONM à remplir sa mission. Cette dernière consiste notamment à prendre en charge tout migrant en situation difficile.

 

Cette migrante, apparemment dans la trentaine, a été reçue par la Croix-rouge allemande évoluant au niveau de l’axe frontalier nord. Elle a été rapatriée par les autorités dominicaines, le 10 octobre 2018, dans des conditions inhumaines, a constaté notre correspondant.

 

Déposée au CRF de Ouanaminthe avec une blessure au niveau de la jambe gauche, elle n’a reçu aucun support matériel (nourriture, couverture, accompagnement vers sa famille, etc.) de la part des responsables de l’ONM dans le Nord’Est.

 

Aussi, faut-il souligner que le cas de cette migrante fait partie des centaines de milliers d’autres rapatriés délaissés à la frontière nord haitiano-dominicaine. Dans la majorité des cas, les rapatriés ont reçu l’aide des organisations ppltravaillant dans la chaîne de protection des droits humains.

 

Vant bèf info (VBI)