Le statut juridique de certains haïtiens, empêche les États-Unis de les sanctionner facilement, selon Miami Hérald

Getting your Trinity Audio player ready...

En raison de leur statut juridique, certaines personnalités politiques haïtiennes ne pourront pas être sanctionnées facilement par les États-Unis. Dans un article publié vendredi dernier, le journal Américain Miami Herald souligne que les sanctions doivent être fondées sur un dossier établi par les forces de l’ordre.

Miami Florida, le 5 Décembre 2022.- Certes accusées par le Canada d’être de connivence avec des gangs en Haïti, plusieurs personnalités ne sont toujours pas sanctionnées par les États-unis. Selon Miami Hérald, les Américains constatent que plusieurs noms sur la liste dressée par les Canadiens, bénéficient d’une “protection juridique”.

“Si les responsables américains ont déclaré publiquement que personne ne serait épargné par les sanctions – y compris les citoyens américains et les résidents permanents légaux – pourtant le hic pour le gouvernement américain, c’est quand il s’agit de cibler des personnes qui bénéficient de protections légales grâce à leur statut d’immigrant”.

Le média précise que “les États-Unis peuvent facilement sanctionner les ressortissants étrangers vivant sur leur territoire d’accueil sur la base d’informations fournies par les services de renseignement”. Mais les sanctions à l’encontre de ceux qui résident légalement aux États-Unis, souligne Miami Hérald, doivent être fondées sur un dossier établi par les forces de l’ordre. D’autant que ces personnes pourraient ensuite poursuivre le gouvernement en réponse aux actions de sanctions, ce qui fait peser sur les autorités américaines des risques de litige supplémentaires, souvent coûteux.

Selon les journalistes, cet obstacle juridique est l’une des raisons pour lesquelles le Canada a été beaucoup plus agressif que les États-Unis dans l’imposition de sanctions récentes contre des cibles de premier plan en Haïti, dont beaucoup sont des citoyens américains ou des résidents permanents légaux vivant aux États-Unis.

Rappelons que sur la liste du gouvernement Canadien, les Etats-Unis ont déjà sanctionné l’ex-Sénateur Youri Latortue, l’actuel Président du Sénat Joseph Lambert, le Sénateur du Centre Rony Célestin et l’ancien Sénateur du Sud Hervé Fourcand. L’administration américaine à travers le Département du Trésor, accuse ces personnalités politiques d’être de connivence avec des gangs en Haïti. Laurent Lamothe, Michel Joseph Martelly, Jean Henry Céant et Gary Bodeau, sont les 3 personnalités qui n’ont pas encore été sanctionnées par les États-unis jusqu’ici.

Luckson SAINT-VIL
Vant Bèf Info (VBI)