Jean Henry Céant propose un recadrage des relations haïtiano-dominicaines

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Face à la crise de la rivière massacre, l’ancien premier ministre haïtien Jean Henry Céant a plaidé en faveur d’un recadrage des relations entre les deux pays, condamnés à partager une même île.

Port-au-Prince, le 17 septembre 2023. La crise de la rivière Massacre plombe les relations haïtiano-dominicaines. Depuis maintenant deux jours, les autorités dominicaines ferment les frontières avec Haïti pour protester contre la construction, côté haïtien, d’un canal sur la rivière massacre.

Les dirigeants haïtiens eux, assurent que le pays est dans ses droits arguant que les dominicains ont dêjà construit 11 caneaux sur cette rivière commune.

Cette situation provoque la détérioration des relations entre les deux pays d’où la proposition de Jean Henry Céant de les recadrer.

Aujourd’hui, soutient-il, les populations habitant l’île dans ses deux composantes orientales et occidentales font face à une nouvelle crise socio-politique déclenchée autour de la construction d’un canal pour une prise sur la Rivière Massacre.

Il dit croire que la gestion avisée de cette crise devrait être abordée avec pragmatisme, discernement et bonne foi.

Elle ne devrait pas conduire vers un massacre, mais amener les dirigeants à la fortification d’une vision partagée qui tienne compte des intérêts de leur pays respectif.

Me Céant qui se dit en faveur d’une solution adéquate aux divers problèmes récurrents qui divisent les deux républiques, appelle à une grande concertation des sociétés civiles des deux pays afin que, dans leurs actions conjointes, résolues et déterminées, nous puissions transformer nos difficultés de communication en opportunités de dialogue franc et sincère pour élaborer des approches justes et équitables.

Jean Henry Céant estime qu’il est temps de constituer une force insulaire de production commune, de relèvement conjoint et de galvanisation du sens humaniste de chaque citoyen.

Aussi, il demande aux secteurs-clé des sociétés civiles des deux pays, particulièrement les universités, d’assumer leurs responsabilités historiques d’aménager un espace de discussions propices pour trouver les réponses adéquates.

De l’avis de Me Céant, ces réponses devraient porter sur la problématique de la Rivière Massacre et la solution idéale et adaptée;
sur le meilleur moyen de conjuguer les efforts de réussite de l’Entrepreneuriat haïtiano-
dominicain ; sur le contrôle des frontières pour la protection des deux pays et la garantie de leur sécurité
effective ; sur la structuration des trafics légaux sur le territoire de l’île entière ; sur la reconstitution des pans historiques pour une meilleure compréhension des mentalités et
des réactions en spontanéité ; sur la règlementation, les recours et pénalités en matière migratoire ; sur la conscientisation sur les méfaits des changements climatiques, la protection de
l’environnement et la transition écologique ; et sur la préservation de la nappe phréatique commune et une meilleure gestion des eaux de
surface.

Il rappelle que les deux pays sont condamnés à trouver les ingrédients appropriés pour le vivre-ensemble dans le respect des lois, accords et leurs spécificités.

« Nous sommes en réalité un espace de partage obligé mais surtout une communauté d’intérêts et de réalisations solidaires. Conjuguons force et énergie pour une réussite consolidée », écrit l’ancien locataire de la Primature.

Dans la perspective du maintien d’un dialogue continu, Me Céant propose de relancer immédiatement la commission mixte haïtiano-dominicaine en nous assurant que toutes les composantes de cette structure soient opérationnelles tout en profitant pour vider tous les contentieux en vue de l’harmonisation durable des relations entre les deux pays frères.

« Les guerres mènent au cimetière mais Propositions de Jean Henry Céant sur la crise de la rivière massacre :POUR RECADRER LES RELATIONS HAITIANO-DOMINICAINES
Aujourd’hui, les populations habitant l’île dans ses deux composantes orientales et occidentales font face à une nouvelle crise socio-politique déclenchée autour de la construction d’un canal pour prise sur la Rivière Massacre. Abordée avec pragmatisme, discernement et bonne foi, une gestion avisée de cette crise, loin de conduire vers un massacre, peut amener les dirigeants à la fortification d’une vision partagée qui tienne compte des intérêts de leur pays respectif.
Dans notre quête de trouver une solution adéquate aux divers problèmes récurrents qui divisent les deux républiques, nous en appelons à une grande concertation des SOCIETES CIVILES haïtienne et dominicaine qui, dans leurs actions conjointes, résolues et déterminées, nous aideront à transformer nos difficultés de communication en opportunités de dialogue franc et sincère pour élaborer des approches justes et équitables. Il est temps de constituer une force insulaire de production commune, de relèvement conjoint et de galvanisation du sens humaniste de chaque citoyen.
Pour ce faire, nous réitérons notre appel aux secteurs-clé des sociétés civiles des deux pays, particulièrement les universités, afin d’assumer leurs responsabilités historiques d’aménager un espace de discussions propices pour trouver les réponses adéquates :
1) Au problème de la Rivière Massacre et la solution idéale et adaptée ;
2) Au meilleur moyen de conjuguer les efforts de réussite de l’Entrepreneuriat haïtiano-
dominicain ;
3) Au contrôle des frontières pour la protection des deux pays et la garantie de leur sécurité
effective ;
4) À la structuration des trafics légaux sur le territoire de l’île entière ;
5) À la reconstitution des pans historiques pour une meilleure compréhension des mentalités et
des réactions en spontanéité ;
6) À la règlementation, aux recours et pénalités en matière migratoire ;
7) A la conscientisation sur les méfaits des changements climatiques, la protection de
l’environnement et la transition écologique ;
8) A la préservation de la nappe phréatique commune et une meilleure gestion des eaux de
surface;
La République d’Haïti et la République Dominicaine sont condamnées à trouver les ingrédients appropriés pour le vivre-ensemble dans le respect des lois, accords et spécificités des deux pays. Nous sommes en réalité un espace de partage obligé mais surtout une communauté d’intérêts et de réalisations solidaires. Conjuguons force et énergie pour une réussite consolidée.
De plus, en vue de maintenir un dialogue continu, Il nous faut immédiatement relancer la commission mixte haïtiano-dominicaine, nous assurer que toutes les composantes de cette structure soient opérationnelles tout en profitant pour vider tous les contentieux en vue de l’harmonisation durable des relations entre les deux pays frères.
Les guerres mènent au cimetière mais le vivre-ensemble conduit vers le bonheur.
Le 16 septembre 2023.
Me Jean Henry Céant vivre-ensemble conduit vers le bonheur », écrit
Me Jean Henry Céant

Vant Bèf Info (VBI)