Haïti / Sécurité : "Service de Bien-Être", une nouvelle instance au sein de la Police

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Le porte-parole de la Police Nationale d’Haïti (PNH) annonce la création d’une nouvelle instance au sein de l’institution policière. Elle s’intitule ‘’Service de bien-être au sein de la PNH’’. Cette disposition, ordonnée par le Directeur Général de la PNH, Normil Rameau, vise à apporter les réponses nécessaires aux revendications des policiers, a fait savoir, ce mercredi 25 mars 2020, le commissaire Michel-Ange Louis-Jeune.

Port-au-Prince, le 25 mars 2020 : Un mouvement violent, mais qui a toutefois servi a ouvert les yeux d’une direction générale de la police jusque là, amorphe, voire inactive en ce qui concerne les conditions de travail difficiles des policiers. Voilà ce qui semble résumer le mieux, selon des observateurs, ce qui est advenu de la bataille pour la mise en place d’un corps syndical au sein de la Police Nationale d’Haïti. Après la tempête, vient le calme. Et petit à petit, le soleil retourne à son horizon.

Photo d’illustration

C’est un porte-parole exprimant les sentiments d’un directeur général, dit-il, conscient des conditions difficiles dans lesquelles travaille le personnel policier, qui a annoncé la création, à travers un ordre émanant de la direction générale de l’institution policière, du ‘’Service de bien-être au sein de la PNH’’ (SBE).

Se faisant, Normil Rameau met à exécution la disposition consacrée par l’action 18 du plan de développement de la police nationale d’Haïti 2017-2021, a indiqué Michel-Ange Louis-Jeune. Comme son nom l’indique, le SBE a pour mission de promouvoir le bien être socioéconomique du personnel policier.

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A titre d’exemple, le commissaire Louis-Jeune fait référence entres autres aux conditions de travail impliquant : salaire, projets de logements sociaux, programmes de crédit bancaire, plan de paiements avantageux, accès à l’Université (…)
Du point de vu administratif, le SBE sera placé sous la direction d’un commissaire divisionnaire et sera rattaché directement à la direction centrale de l’administration et des service généraux (DCASG).

En attendant que le SBE entame son premier chantier, la direction générale de la police donne le ton en adressant la question de grade, l’une des principales préoccupations des policiers.
L’administration de Normil Rameau se propose de combler la faussée au niveau de la pyramide des grades annonce en ce sens, le porte parole de l’institution. Michel-Ange Louis-jeune en veut pour preuve la décision de grader toute la 24e promotion de la PNH. Ils sont passés désormais d’agent I à agent II. Plus d’un millier de policiers sont concernés par cette mesure.

L’actuelle administration de police se propose de tout mettre en œuvre en vu de satisfaire les revendications sociales des policiers, présentées par le porte-parole de la PNH, comme un héritage lourd de 25 ans, légué à Normil Rameau, en poste seulement depuis tantôt six mois.

En effet, prenant les commandes de la direction générale de la PNH en août 2019, l’ex directeur de la police judicaire, devenu Commandant en Chef de la police nationale était comme cueilli à froid par ce vaste mouvement de protestation, à l’initiative d’un groupe de policier qui ne jurait que par la jouissance de leur de droit de syndiquer. Droit dans ses bottes, celui qu’on surnomme « général » n’entendait pas lâcher du lest, évoquant les règlements internes pour expliquer sa position et un véritable bras de fer s’en est suivi.

Qu’on ne s’y méprenne pas. Les derniers mouvements revendicatifs des policiers ayant donnant lieu à une cascade de violences dans la capitale haïtienne, ont porté fruits. Après plus d’un mois de résistance, les autorités ont finalement autorisé la mise en place d’un syndicat au sein de la police nationale. Plus encore, la carte de débit attribué aux policiers est passée de 5 à 10 mille gourdes. Et le plus inattendu des résultats de cette mouvance, restait la réintégration effective des cinq policiers, dont la cheffe de file, Yanick Joseph après qu’ils aient été renvoyés de l’institution policière pour sédition entres autres.

Vant Bèf Info (VBI)