Haïti/République Dominicaine : Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés indigné par la chasse aux migrantes enceintes

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Les autorités dominicaines ont entrepris une véritables chasse aux migrantes haïtiennes surtout celles qui sont à la dernière phase de leur grossesse, en vue de les rapatrier à la frontière. Ces rapatriements sont réalisés en violation de l’accord signé avec Haïti, souligne le responsable de plaidoyer et de communication du Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés GARR.


Port-au-Prince, le 12 novembre 2021. Le responsable de communication et de plaidoyer du Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés(GARR), Mike Lysias Joseph, a dénoncé l’attitude des autorités dominicaines qui violent systématiquement les droits des migrants haïtiens rapatriés cette semaine, à la frontière de Belladères, dans le Plateau Central.


Ce ne sont pas moins de 53 femmes enceintes qui ont été rapatriées en deux jours, les mardi 9 et mercredi 10 novembre dernier, sur plus d’une centaine d’haïtiens dits en situation irrégulière et qui ont subi le même sort, a-t-il souligné.


Parmi les personnes rapatriées cette semaine, il y avait une femme qui venait de subir une césarienne et dont le bébé, né prématurément, était resté en soin intensif de l’autre côté de la frontière.


Elle a été arrachée de l’hôpital sans autorisation de son médecin, déplore le militant des droits humains. heureusement, dit-il, les autorités haïtiennes avaient refusé de la recevoir et les dominicains ont été contraints de la reconduire auprès de son bébé.


Le GARR s’indigne du traitement inhumain dont les ressortissants haïtiens sont l’objet en République Dominicaine. L’organisation dénonce les violations du droit à la vie et à la santé des migrants haïtiens mais aussi l’irrespect de l’accord signé entre les deux pays sur le mécanisme de rapatriement.


Pour sa part, Marie Yolène Vertus, du comité des droits humains de Belladères, affirme avoir recueilli les déclarations de plusieurs migrants qui ont dénoncé l’attitude des agents de l’immigration qui, disent-elles, sont allés jusqu’à toucher leurs parties intimes.


Vant Bèf Info (VBI)