Haïti/ Parlement : Les députés de l’opposition subissaient des menaces de mort

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Absents à la séance du mardi 3 septembre 2019, autour de la ratification de la déclaration de la politique générale du premier ministre nommé Fritz William Michel, les députés de l’opposition politique ont expliqué cette situation par le fait qu’ils subissaient des menaces de la part des députés proches du pouvoir.

Port-au-Prince, le 4 septembre 2019.- Brillés par leur absence, le mardi 3 septembre 2019, à la séance en assemblée à la chambre Basse, relative à la ratification de l’énoncé de politique générale du Premier Ministre nommé Fritz William Michel, les députés de l’opposition apportent des explications.

En effet, les députés du groupe minoritaire à la Chambre Basse dénoncent un complot de la part des députés proches du pouvoir visant à leur assassiner lors de la séance du Mardi.

Le député de la circonscription d’Aquin, Jean Robert Bossé, accuse ses pairs proches du pouvoir Exécutif de s’être faits accompagner des individus armés portant des maillots de la police parlementaire dans certains endroits stratégiques du parlement et dans la salle de séance.

Selon l’élu d’Aquin, des députés proches du pouvoir ont agressé physiquement leurs collègues de l’opposition. Il cite notamment le cas du député de Mauront, John Bernard Arnouce, qui, dit-il, a bousculé le député de l’Arcahaie, Pierre Fequiére Julien, en pleine séance.

Comme preuve, Jean Robert Bossé a présenté à la presse un pistolet de calibre 9 mm appartenant au député Arnouce, saisi lors des bagarres à la salle de séance. Selon les recherches, le pistolet en question n’est pas enregistré au niveau de la Police Nationale d’Haïti (PNH), a-t-il poursuivi au micro d’un reporteur de Vant Bèf Info (VBI).

Le député de Cabaret, Joseph Manès Louis, pour sa part, demande à la justice de faire ce que de droit, tout en promettant le support du groupe de Députés de l’opposition à leur collègue de l’Arcahaie.

De son côté, le député de Mirebalais, Abel Descollines, fustige le comportement du président de la Chambre Basse, Gary Bodeau, qu’il accuse de continuer à violer la loi au profit de son groupe politique.

Selon l’Élu de Mirebalais, les députés de l’opposition ont écrit au bureau pour exiger que la séance de la mise en accusation du Président Jovenel Moïse soit reprise puisque le quorum nécessaire, soit le 2/3 des députés n’était pas constaté lors du vote.

Aussi, les députés minoritaires ont demandé au bureau de surseoir sur la séance de ratification de la politique générale du premier ministre, le bureau a rejeté les 2 demandes lors d’une conférence des présidents avec seulement 10 députés dont bon nombre d’entre eux n’avaient aucune qualité pour siéger dans cette conférence organisée en catimini, déplore l’élu de Mirebalais.

Vant Bèf Info (VBI)