Haïti/Migration : Mort suspecte d’un migrant haïtien au Mexique

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Un migrant haïtien répondant au nom de Maxène André, a trouvé la mort le 6 août dernier, dans un centre d’internement au Mexique, suite aux mauvais traitements qui lui ont été infligés.

Port-au-Prince, le 20 août 2019.- Maxène André, est le nom d’un migrant haïtien qui a trouvé la mort, le 6 août dernier, au Mexique, suite aux mauvais traitements qui lui ont été infligés dans un centre d’internement, un espace carcéral situé à Tapachula, à la frontière Sud du pays qui reçoit des migrants en situation irrégulière, selon ce qu’a rapporté le Groupe d’Appui aux Rapatriés et aux Réfugiés (GARR).

Selon le le directeur du Comité Ciudadano de Defensa de los Naturalizados Afro en México (CODNAM), Wilner Metellus, les conditions de détention du migrant haïtien sont en totale violation de ses droits. Malgré sa santé défaillante, Maxène André a été enfermé pendant 20 jours à des températures variant entre 35 et 40 degré. Et malgré tout, aucun soin ne lui a été accordé face à sa situation et il n’a pas non plus été nourri, poursuit le directeur du CODNAM.

En outre, le défenseur des droits humains dénonce, ce qu’il appelle un crime raciste, tout en éprouvant son regret que le rêve d’une vie meilleure tant caressée par le défunt ait tourné au cauchemar par rapport à sa mort précipitée qui aurait été provoquée par les autorités migratoires mexicaines.

Face à ce drame, le GARR se dit indigné et condamne la façon dont Maxène André a perdu la vie au Centre d’Internement pour Migrant au Mexique.

Il appelle les représentants diplomatiques haïtiens au Mexique à exiger l’ouverture d’une enquête afin de faire la lumière sur les causes ayant entouré la mort du migrant haïtien.

Par ailleurs, le Groupe d’Appui aux Rapatriés et aux Réfugiés exhorte les autorités mexicaines à respecter leurs engagements relatifs à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants signée par l’État mexicain le 18 mars 1985 et ratifiée le 23 janvier 1986. Ce qui permettra d’accorder des traitements respectueux de droits humains dans les divers centre d’internement mexicain, poursuit le GARR.

Vant Bèf Info (VBI)