Haïti : Les Nations Unies rendent hommage aux disparus du 12 janvier 2010

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Le pays  se souvient ce  jeudi du tremblement de terre de 2010 qui en quelques secondes a réduit la  capitale en ruines en tuant plus de 300 000 personnes et en semant le désespoir au sein de la population. A l’occasion de la  commémoration  de ce triste événement, les  Nations Unies réaffirme son engagement à travailler aux côtés du peuple haïtien pour l’aider à construire un avenir meilleur et durable, basé sur un retour à la sécurité et à la démocratie.

Port-au-Prince , le 12 janvier 2023.-  La capitale haïtienne porte encore les traces du séisme de 7,3 sur l’échelle de Richter, le plus dévastateur qu’Haïti ait subi depuis le début des enregistrements, qui a blessé plus de 350 000 personnes et laissé 1,5 million de sans-abri, selon les chiffres du gouvernement.

Plus d’une décennie plus tard, le pays  ne s’est toujours pas levé et le tremblement de terre a été suivi d’une épidémie de choléra, de catastrophes naturelles, d’une crise politique et économique, de la pandémie de COVID-19 et du tremblement de terre de 2021.

En cette occasion, les Nations Unies continuent de rendre hommage aux centaines de milliers d’Haïtiennes et d’Haïtiens ayant perdu la vie, ainsi qu’aux millions d’autres  touchés par cette catastrophe. Elles honorent  également la mémoire des 102 membres du personnel des Nations Unies qui périrent dans l’exercice de leurs fonctions.

Dans un communiqué publié ce 12 janvier, la  famille des Nations Unies réaffirme son engagement à travailler aux côtés du peuple haïtien pour l’aider à construire un avenir meilleur et durable, basé sur un retour à la sécurité et à la démocratie.

Dans un contexte national marqué par une fragilité inquiétante, les commémorations de ce funeste jour doivent nous inciter tous à la réflexion et à faire preuve de tolérance, de respect et de compréhension autour d’un projet commun pour le bien de ce pays qui nous est si cher,  écrivent –elles  dans le document.

Un autre tremblement de terre

Le 14 août, un séisme de magnitude 7,2 a secoué Haïti, en particulier dans la  péninsule  faisant un bilan de 2 248 morts, plus de 300 disparus et 690 000 personnes touchées.

Ce n’était pas aussi meurtrier que celui de 2010, mais cela s’est produit au milieu du chaos politique. Un mois plus tôt, soit le 7 juillet 2021, le président d’Haïti, Jovenel Moise, avait été assassiné chez lui par un groupe de mercenaires.

La crise persiste

Alors qu’Haïti a eu du mal à se relever après le séisme, l’aide internationale n’a pas donné les résultats escomptés, les milliards de dollars promis par les donateurs internationaux dans les semaines qui ont suivi la catastrophe ne semblent pas avoir eu un impact suffisant.

Treize ans après l’événement dévastateur, ce pays n’est pas mieux préparé à faire face à des catastrophes de ce type et est plongé dans l’une de ses pires crises après l’assassinat  du président Jovenel Moise, la crise  institutionnelle  et de carburant, la crise alimentaire et le fléau des bandes armées qui contrôlent pratiquement tout le  territoire.

Yves Manuel

Vant Bef Info ( VBI)