Haïti: 2023, une année vandangée

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L’année 2023 s’en va. Elle a été marquée par des évènements les uns plus catastrophiques que les autres. Dans les domaines de la politique, de l’éducation, de la sécurité, de l’environnement et de la santé, le pays patauge dans l’incertitude.

Port-au-Prince, le 26 Décembre 2023.- C’est le premier ministre Ariel Henry qui avait baptisé 2023 l’année des chantiers. Alors qu’elle touche à sa fin, les promesses n’ont pas été matérialisées. Le pays sombre dans l’incertitude.

Sur le plan politique, l’année n’a pas apporté les changements souhaités. Les protagonistes de la crise politique campent sur leur position initiale.

Le premier ministre Ariel Henry et son équipe n’ont pas transigé.

Les démarches de la CARICOM n’ont rien donné, ni l’opposition n’a pas les moyens d’appliquer sa politique.

Le pays plonge dans l’incertitude. Pas d’élections. Pas d’accord politique. Ariel Henry, constesté, reste seul maître à bord.

Sur le plan éducatif, l’année 2023 était l’une des plus difficiles. Selon les chiffres publiés par des organisations de droits humains. Des milliers d’écoliers ont été chassés de leur quartiers. C’est le cas de Carrefour-Feuilles, Canaan, Tabarre et Croix des Bouquets, entre autres.

À Carrefour-Feuilles, les déplacés occupent toujours des écoles publiques. Des milliers d’enfants n’ont pas pu prendre le chemin de l’école. Du même coup, plusieurs centaines de professeurs quittent le pays dans le cadre du programme d’immigration de Joe Biden.

À ceux-là, il faut souligner les résultats catastrophiques au baccalauréat de l’année.

Sur le plan sécuritaire, la situation d’Haïti n’a jamais été aussi difficile. Des assassinats en série, des enlèvements contre rançon. La police nationale, en dépit des mesures annoncées, n’a pas su répondre aux besoins sécuritaires.

Pour preuve, les zones de non droits se sont multupliées. C’est le cas de Mariani où la police est souvent mise en difficulté.

À Canaan, les civils armés qui contrôlent la zone, imposent un droit de péage aux chauffeurs. Les prix varient d’un autobus à un autre.

Une santé malade

À l’image de la santé du ministre, le système sanitaire est malade. Des hôpitaux sont en grève et le personnel soignant travaille dans des conditions difficiles. L’année 2023 n’a rien apporté de positif à ce niveau.

Dans un article publié dans le journal Le Nouvelliste, il fait mention de pertes énormes en ressources humaines. La plupart des médecins ont quitté le pays dans le cadre du programme Biden.

Aucun investissement considérable n’a été signalé dans le secteur, où l’argent est priorisé au détriment de la santé des patients.

Un environnement délabré

Si l’année 2023 n’a pas été trop agitée par des catastrophes naturelles, l’environnement n’a pas été une priorité gouvernementale.

L’image du centre ville de Port-au-Prince est la preuve irréfutable d’un gouvernement qui n’a aucun sens de la propreté.

Les rues se transforment en dépotoirs à ciel ouvert. Les rares interventions du CEN n’ont pas contribué à améliorer la situation. Les mairies sont absentes alors que le SNGRS n’existent que de nom.

2023 s’en va, 2024 arrive. Si rien n’est fait sur le plan politique, la nouvelle année risque d’être encore plus difficle.

Vant Bef Info (VBI)