Étude : trajectoires migratoires et insertion socio-professionnelle des rapatriés de la République Dominicaine…

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Port-au-Prince, le 24 octobre 2018.- l’Observatoire de recherche sur les rapports élites-population et les migrations (ORREM) a organisé le mercredi 24 octobre, à Port-au-Prince, un atelier de restitution autour du thème : « l’État haïtien et la réinsertion des rapatriés de la République Dominicaine, étude des trajectoires migratoires et d’insertion socio-professionnelle…

Vue partielle de l’assistance, à l’atelier de restitution de l’étude

Selon le Coordonnateur général de (l’ORREM), Pierre Alfred, une recherche a été effectuée sur les quatre (4) points frontaliers officiels entre Haïti et la République Dominicaine, à savoir Anse-à-Pitre (département du Sud’Est), Ouanaminthe (département du Nord’Est), Lascahobas et Mirbalais (département du Centre) et Malpasse (département de l’Ouest).

 

L’objectif de ce travail de recherche est non seulement de dégager une meilleure compréhension de la question migratoire entre Haïti et la République Dominicaine mais aussi, de voir ce qui est en train d’être fait dans le processus de réinsertion des rapatriés de la République Dominicaine.

 

La vie des rapatriés, ce qu’ils font dans le pays après leur refoulement, ce que les autorités étatiques font pour assurer la réintégration de ces personnes dans leurs communautés, telles sont entre autres, les préoccupations des initiateurs de cette étude, a poursuivi Pierre Alfred.

 

Pour sa part, la Coordonnatrice de l’Unité de recherche et d’enquêtes systémiques à l’Office de la protection du citoyen (OPC), Marie Josée Louismé, a cité le dernier rapport de l’Organisation internationale de la migration (OIM) sur la situation des rapatriés haïtiens sur les vagues de déportations effectuées par les autorités dominicaines.

 

Sur une période de deux (2) ans, soit Juin 2015 à Juillet 2017, 215 mille 121 personnes ont été rapatriées. Parmi eux, 126 mille 269, soit 58,69% affirment avoir laissé volontairement la République voisine, 35 mille 9, soit 16,27% affirment avoir été deportées et 53 mille 283, soit 27,79% ont été officiellement déportées. La persécution et la famine sont les deux (2) principales causes de la migration à travers le monde, selon le rapport.

 

La migration est un sérieux problème de droits humains dans ses causes et ses conséquences, a souligné Marie Josée Louismé.

Elle a demandé aux pays d’origine de prendre des mesures appropriées pour empêcher à ses ressortissants de laisser leur pays pour s’installer illégalement dans des pays étrangers.

 

La représentante de l’OPC a rappelé que cette étude est aussi l’occasion de rappeler que les rapatriés doivent être pris en charge de manière efficace afin d’assurer leur réinsertion dans la société et d’éviter qu’ils ne repartent dans les mêmes conditions.

 

Vant bèf info (VBI)