Journée internationale contre la violence faite aux femmes : un plaidoyer poétique pour éveiller les consciences

Getting your Trinity Audio player ready...

Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles, la journaliste et militante féministe Came Stefada Poulard a choisi de sensibiliser autrement. À travers un poème poignant intitulé Je suis revenue, elle interpelle la société, en particulier les hommes, sur l’urgence de mettre fin aux violences basées sur le genre.

Crédit Photo: Kervens Legagneur

Port-au-prince,lundi 25 novembre 2024

Dans ce texte, Came Stefada Poulard fustige les actes de violence envers les femmes, qu’elle qualifie de « grand signe de faiblesse ». Pour elle, frapper une femme ne révèle que la peur et l’insécurité de celui qui frappe. Elle appelle les hommes à abandonner leurs préjugés, à apprendre, et surtout à se tenir aux côtés des femmes pour défendre leurs droits et favoriser leur émancipation.

Un cri de vérité en vers

À travers ses mots tranchants, l’auteure peint un tableau saisissant de la souffrance des femmes, tout en dénonçant les comportements machistes et la violence systémique. Ses vers ne laissent aucun doute sur son message : la violence ne détruit pas seulement la victime, mais emprisonne également l’agresseur dans sa propre misère morale.

Tu m’as frappée,
Mais c’est toi qui es terrassé,
Par ta propre colère,
ton vide intérieur,
Cette lâcheté qui hurle en silence dans ton cœur.

Poulard met également en lumière l’hypocrisie des hommes qui, d’une main, séduisent, et de l’autre, agressent. Elle les invite à reconnaître leur part d’ombre et à transformer leur vision de la masculinité, en s’inspirant des figures qui ont su briser les chaînes du patriarcat.

Un appel à l’unité et à la justice

Le poème ne se limite pas à dénoncer ; il propose une vision d’avenir fondée sur la justice et l’égalité. Poulard insiste sur le fait que le féminisme n’est pas une guerre contre les hommes, mais un combat pour une société plus juste pour tous.

Je ne lutte pas contre toi,
Je lutte pour nous deux, pour une société où règne l’état de droit.

Elle termine en rappelant que le changement est possible, mais qu’il passe par une prise de conscience collective. Son plaidoyer s’adresse autant aux victimes qu’à ceux qui hésitent encore à s’engager dans la lutte pour l’égalité des sexes.

Un écho à la mobilisation mondiale

À travers cette œuvre, Came Stefada Poulard s’inscrit dans la mobilisation internationale pour éradiquer les violences faites aux femmes et aux filles. À l’image de son poème, cette journée est une occasion de sensibilisation, de réflexion et d’action pour construire un avenir où aucune femme ne subira plus jamais de violences en raison de son genre.

Son texte, publié dans Vant Bèf Info, rappelle que l’art et la poésie peuvent être des armes puissantes pour éveiller les consciences et briser le silence.

Vant Bèf Info(VBI)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *