Le protecteur du citoyen, Renan Hédouville, se dit déterminé à défendre l’indépendance de l’OPC
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L’arrêté nommant un protecteur a.i est illégale et entrave l’indépendance de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC), affirme le protecteur Renan Hédouville. En conférence de presse ce jeudi, le docteur Hédouville s’est dit déterminé à défendre, par tous les moyens légaux, l’indépendance de l’institution.
Delmas, le 14 novembre 2024. Loin de vouloir m’accrocher à un job, je reste déterminé à défendre le principe selon lequel, le pouvoir exécutif doit respecter l’indépendance du protecteur du citoyen, a d’entrée de jeu, souligné le docteur Hédouville.
Il rappelle que la loi organique de l’OPC ne permet nullement de nommer un protecteur ad intérim. Le protecteur doit être choisi sur la base d’un appel à candidatures lancé par le parlement 90 jours avant l’expiration du mandat de celui qu’il est appelé à remplacer, précise-t-il.
Le docteur Hédouville déplore que celui qui serait nommé protecteur a.i est présenté comme un légaliste, soucieux du respect de la loi. Comment un protecteur nommé par intérim pourrait-il tenir tête à celui qui l’a mis à ce poste en cas de dérives, s’interroge Me Hédouville.
Il affirme qu’il compte utiliser tous les moyens légaux, mis à sa disposition, pour faire respecter l’indépendance de l’OPC. C’est dans cette perspective, dit-il, que le cabinet Patrick Laurent qui, officiellement défend l’institution, a été touché par la question.
Nous allons saisir les instances nationales, et à défaut, internationales pour faire respecter le statut indépendant de l’OPC qui, rappelle le docteur Hédouville, fait partie de la grande famille des institutions internationales de droits humains.
A l’instar de la police qui est le dernier rempart en matière de sécurité, l’OPC est le dernier rempart en matière de défense des droits humains et de démocratie, souligne Me Hédouville, rappelant que l’arrêté, qu’il qualifie de scélérat, nommant en dehors de la loi un protecteur a.i, n’est signé que par le conseiller-président Leslie Voltaire.
Il dénonce une tentative de fragiliser l’indépendance de l’OPC en plaçant à sa tête et en dehors de la loi, un protecteur a.i acquis à la cause de celui ayant orchestré cette manœuvre.
« Je suis calme, serein et le moral est au beau fixe », a dit le docteur Hédouville, qui veut empêcher la mainmise de l’exécutif sur cette institution indépendante de promotion et de défense des droits humains.
Il donne la garantie que la 8e édition du concours de texte et de reportage sur les droits humains qui est dans sa dernière ligne droite, sera bouclée le 6 décembre par une cérémonie solennelle de remise des prix.
Le docteur Hédouville a aussi dénoncé une tentative de boycotter la conférence de presse de ce matin et qui était prévue au bureau central de l’institution mais qui a dû être organisée à Delmas à cause de la présence, parmi des personnes fuyant certes l’insécurité, d’autres personnes qui avaient la mission de perturber la conférence de presse.
Il a aussi salué la mémoire de la jeune médecin Déborah Pierre, lâchement assassinée le mardi 12 novembre dernier au Centre-Ville de Port-au-Prince.
Vant Bèf Info (VBI)