Haïti/Insécurité : plus de 300 000 enfants déplacés, soit un par minute selon l’UNICEF
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Depuis l’intensification de la violence des gangs en Haïti, le nombre de déplacés ne cesse d’augmenter, avec une hausse dramatique chez les enfants. Plus de 300 000 mineurs ont été contraints de quitter leur localité pour s’installer ailleurs, représentant une augmentation de 60 % depuis mars, selon le rapport du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) publié le 1er juillet 2024.
Port-au-Prince, le 4 juillet 2024. – L’UNICEF lance un cri d’alarme face à cette situation catastrophique. En Haïti, le nombre de mineurs déplacés à l’intérieur du pays a bondi à un rythme effarant, soit un enfant déraciné chaque minute. Cette crise humanitaire sans précédent touche près de 600 000 personnes, dont la moitié sont des enfants, désormais sans abri et livrés à eux-mêmes.
« Les enfants d’Haïti sont confrontés à des atrocités et à des déplacements à un rythme alarmant », déplore Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF. « Ils sont les premières victimes innocentes de cette crise qui se déroule sous nos yeux. Un soutien et une action urgente de la communauté internationale sont indispensables pour leur offrir un environnement sûr, une aide humanitaire et un accès à l’éducation. »
Enfants en danger : violence, exploitation et maladies
Les enfants déplacés en Haïti sont particulièrement vulnérables à la violence, aux abus sexuels et à l’exploitation. Leur accès aux services de base tels que l’eau potable, l’assainissement et les soins de santé est gravement perturbé, les exposant ainsi à des risques accrus de maladies, notamment le choléra. La situation est encore aggravée par la saison des pluies qui approche, menaçant d’amplifier les épidémies.
Un SOS est lancé pour la protection des enfants
L’UNICEF appelle à une action internationale immédiate et concertée pour protéger les enfants d’Haïti et leur offrir un avenir meilleur. Cela implique un financement accru pour l’aide humanitaire, la mise en place d’espaces sûrs et la protection des enfants contre toutes formes de violence. L’organisation exhorte également les autorités haïtiennes à trouver des solutions durables à la crise actuelle et à s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité et de la violence.
« Les enfants d’Haïti ne doivent pas porter le fardeau de cette crise », insiste Mme Russell. « Ils ont le droit à la protection, à l’éducation et à un avenir meilleur. Nous devons agir maintenant pour mettre fin à leur souffrance et leur construire un avenir d’espoir. »
Les besoins sont signalés en matière de sécurité, de santé, d’alimentation et d’autres services essentiels. 90 % de la population haïtienne vit dans la pauvreté, 3 millions d’enfants ont besoin d’une aide urgente, et 84 000 cas présumés de choléra ont été signalés, surtout dans des camps de réfugiés où la situation est précaire.
Wideberlin SENEXANT
Vant Bèf Info (VBI)